COP-29 en Azerbaïdjan : L’argent, le nerf de la guerre

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Du 11 au 22 novembre 2024 se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, la 29e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop-29). L’un des principaux enjeux de cette conférence consistera à définir un nouvel objectif mondial de financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

 Cette 29e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques fait suite à une année de phénomènes météorologiques extrêmes difficiles au cours de laquelle de nombreux records climatiques ont été battus (forte chaleur, inondations, séismes, ouragan, tremblements de terre…)

C’est sur ces faits alarmants que, la semaine prochaine, les dirigeants de la planète se retrouveront à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, pour cette grand-messe mondiale de l’environnement afin de discuter des actions à prendre en faveur du climat et la protection des populations qui se trouvent en première ligne face aux effets du dérèglement climatique.

Après la Cop-28 à Dubaï, l’année dernière, particulièrement marquée par le lancement officiel d’un nouveau fonds pour les pertes et dommages causés par le changement climatique, les pays en développement souhaitent que les engagements passés soient honorés et amendés.

C’est dans ce contexte que la Cop-29, qui s’ouvre ce lundi 11 novembre avec la participation d’une vingtaine de chefs d’Etat et gouvernement, sera principalement axée sur le financement, car des milliers de milliards de dollars sont nécessaires pour que les pays réduisent considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre et protègent les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets des changements climatiques.

Au cours de cette 29e Conférence qui se tiendra sur deux semaines, les pays devront se mettre d’accord sur un nouvel objectif financier mondial. Cet objectif actualisera celui fixé en 2009, lorsque les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter. Une promesse que ces pays dit développés n’ont réussi à tenir qu’en 2022 avec la Cop-27 de Sharm el-Sheikh en Egypte.

Le montant réel du financement climatique dont les pays en développement auraient besoin aujourd’hui balancerait entre 500 milliards et plus de 1 000 milliards de dollars par an.

En plus du financement, la Conférence sera également un moment clé durant lequel les pays surtout africains présenteront leurs plans d’action nationaux actualisés sur le climat dans le cadre de l’Accord de Paris, qui sont attendus pour le début de l’année 2025.

Pour bon nombre de négociateurs climat, si les pourparlers sont bien menés, ces plans permettront de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels et serviront également de Plans d’investissement pour faire progresser les objectifs de développement durable (ODD).

Ousmane Mahamane

 

 

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