Dans un communiqué du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes sur la situation des inondations et de l’assistance aux sinistrés, il ressort que ces dernières pluies ont provoqué 33 cas d’inondations dans neuf régions administratives du Mali et le district de Bamako ayant occasionné huit décès et 91 blessés. Elles ont également touché 2947 ménages, soit au total de 22 553 personnes sinistrées (7328 hommes, 6229 femmes et 8996 enfants).
Selon le communiqué, suite à la réunion du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, tenue le 7 août 2024, dans les locaux du Centre de coordination et de gestion des crises (Cecogec), il ressort ce qui suit : 33 cas d’inondations survenus dans neuf régions et le district de Bamako à savoir un cas à Kayes ville, trois cas à Koulikoro (Koulikoro ville, Dialakorobougou et Goni route de Banamba), deux cas à Sikasso (village de Loulouni), quatre à Ségou (ville de Bla et environs), un cas à Kidal ville, un cas à Koutiala (village de M’Pessoba), un cas à Bandiagara (village de Sangourou), un cas à Bougouni (village de Kosseguila), deux cas à Gao (Labouti, Telemsi) et 17 cas dans le district de Bamako (les six communes).
Et de poursuivre que ces cas d’inondations ont engendré un bilan de 2947 ménages touchés soit un total de 22 553 personnes sinistrées (7328 hommes, 6229 femmes et 8996 enfants). “Nous déplorons huit cas de pertes en vies humaines (trois à Bamako, quatre à Ségou et un à Kayes) et 91 blessés. Aux familles endeuillées, nous présentons nos condoléances, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés”, peut-on lire dans le communiqué. A en croire le communiqué, les pertes en termes de vivres sont estimées à plus de 296 tonnes de céréales, des centaines têtes de ruminants (grands et petits) ont été emportés. Le communiqué ajoute également que le District de Bamako a enregistré 17 cas d’inondations et la région de Ségou est la plus impactée où le cercle de Bla a connu trois séries d’inondations.
Il ressort également des cas d’effondrement (dont cinq à Bamako, un à Bandiagara, un à Sikasso, un à Ségou et cinq à Bougouni), des cas de foudre (un à Sikasso, un à Kayes, un à Ségou) et de vents violents (Tombouctou, Nara, Bandiagara). Aussi un total de 2005 latrines détruites et 1201 puits endommagés sont à signaler.
1000 militaires de la protection civile et
de 200 engins de secours mobilisés
Il ressort également que des mesures fortes ont été prises par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, secrétaire permanent du Comité interministériel de gestion des crises et de catastrophes, notamment : l’activation du Centre de coordination et de gestion des crises (Cecogec), outil opérationnel du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes en mode crise depuis le 30 mai 2024 avec la tenue hebdomadaire des réunions de coordination ; l’engagement de 1000 militaires de la protection civile et de 200 engins de secours pour les opérations d’évacuation et de mise en sécurité des personnes sinistrées ; le renforcement des piquets d’intervention rapide au niveau de toutes les Directions et unités de la protection civile ; la diffusion continue des messages de sensibilisation via les radios, les télévisions, la presse écrite, et l’application digitale SOS Sécurité ; la mobilisation des stocks de contingence par secteurs et leurs repositionnements auprès des Directions régionales de la Protection civile ; la tenue des réunions hebdomadaires de la Plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes tous les mardis à la Direction générale de la Protection civile (DGPC) avec la mobilisation des partenaires. A cela s’ajoute, l’ensemble des efforts gouvernementaux d’assistance humanitaire aux sinistrés, de prise en charge sanitaire et de coordination des partenaires pour une gestion holistique.
Sur le plan national, précise le communiqué, les prévisions révèlent une situation pluviométrique de 2024 globalement abondante contrairement aux années précédentes avec un accent sur les mois d’août et de septembre. A cet effet, les populations sont invitées aux civismes et à la mise en œuvre des actions salvatrices de réduction des risques d’inondations à travers le respect des consignes suivantes : évacuer et déguerpir toute occupation des passages d’eaux, des caniveaux et des zones d’éboulement sans délais ; ne jamais s’engager sur une route ou une ruelle inondée à pied comme en voiture ; ne jamais s’approcher des berges d’un cours d’eau en crue, ou d’un canal d’évacuation d’eau comme les caniveaux ; ne pas s’arrêter sur un pont que ce soit à pied ou en véhicule ; en cas de forte pluie, s’abriter dans un bâtiment ou un espace couvert et surtout pas sous un arbre pour éviter un risque de foudre ; ne pas encombrer les caniveaux ou voies de passage naturel de l’eau. Désencombrer les caniveaux à proximité de votre domicile, lieu de commerce ou de travail.
Boubacar Païtao