L’hôtel de l’Amitié de Bamako accueille du 05 au 09 août 2024 les acteurs impliqués au Programme Intégré d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN-) pour un bilan à mi-parcours de la composante Mali PIDACC-BN.
Le Secrétaire général du Ministère de l’ Energie et l’Eau, Djouro Bocoum, a présidé l’ouverture des travaux, il était accompagné du Représentant de l’Union européenne , Michel Dknoop, du Représentant de la BAD , Tyoro Yagué , et du Coordinateur national de PIDACC-BN du Mali en la personne du Directeur général de l’Hydraulique .
Le Programme Intégré d’ Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC-BN-) vise à renforcer la résilience des populations et des écosystèmes pour une gestion durable des ressources naturelles. Il couvre neufs pays du Bassin du Niger (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Niger, Guinée, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Tchad). Il est financé à hauteur de 218 millions de dollars américain sur la période de 2019-2025 par la Banque Africaine de Développement ( BAD) à travers le Fonds Africain pour le climat, le Fonds Vert pour Climat, le Fonds pour l’ Environnement Mondial , l’Union Européenne, le Fonds Stratégique pour le Climat des gouvernements pour les neufs composantes pays y compris la composante régionale.
Au Mali, après 4 ans de mise en œuvre du Programme, le présent atelier est donc le lieu pour les acteurs clés de faire le bilan de la situation actuelle de la composante malienne; d’évaluer les différentes activités ; mesurer les performances ; déterminer les défis, et proposer les ajustements stratégiques et opérationnels nécessaire à la réussite du programme. Pour se faire, il réunit des cadres des unités des composantes PIDACC-BN, les partenaires techniques et financiers et d’autres acteurs concernés.
A l’occasion, le représentant des PTF, Tyoro Yagué a eu rappelé le sens global du Programme Intégré d’ Adaptation au Changement Climatique dans le bassin du Niger, et retracé ses attentes. Parmi lesquelles on note le renforcement de la résilience des populations des 9 pays aux changements climatiques, le traitement et de la gestion durable de 450 000 hectares de terres dégradées pour réduire le processus d’ensablement du fleuve Niger ; la réhabilitation et la construction de 230 ouvrages hydrauliques à buts multiples ; la mise en place d’un Fonds régional d’adaptation au changement climatique( FRACC) qui permettra de financer de manière pérenne les actions de préservation des écosystèmes du fleuve Niger et l’adaptation au changement climatique des populations du bassin du Niger etc.
S’agissant de la composante malienne, il rappellera qu’elle a un coût d’environ 13, 7 millions, sa mise en œuvre concerne surtout la fixation de 5.708 ha dune, la protection des berges avec repiquage de bourgou sur 150 ha, le traitement des glacis avec les travaux de Défense et Restauration des sols/Conservation des Eaux de Surface (DRS/CES): 2.197 ha, la plantation de production de bois sur 1000 ha dans les régions de Tombouctou, Gao, Mopti et Ségou, la mise en défens par enrichissement et régénération de 5.695 ha de forêts classées et communautaires. En plus d’autres travaux en matière de développement de la résilience des populations, et le développement des infrastructures hydro-agricoles etc. Les activités du PIDACC/BN au Mali sont réalisées dans la portion nationale du bassin du Niger , particulièrement dans les 5 régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao.
Joignant sa voix à celles des autres intervenants, le représentant du Ministre de l’Energie et de l’Eau, après avoir soutenu la pertinence du programme et ses enjeux au développement économique du pays, M. Bocoum plaidera pour l’accélération des taux de décaissement des fonds.
M. Michel Dknoop notera également l’accompagnement de l’Union européenne et son soutien à ce programme qui cadre parfaitement à sa vision intégrée du développement, selon ses dires.
A l’instar des autres, il invite à des réflexions approfondies pour de meilleures perspectives au PIDACC-BN
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net