Notre pays fait face à des inondations ravageuses qui peuvent entraîner certaines maladies. Face à ce risque, le sous-directeur de l’hygiène publique à la direction générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGSHP), Moussa Ag Hamma, a donné l’alerte. Il invite les populations à la vigilance.
Selon Moussa Ag Hamma, sous-directeur de l’Hygiène publique, pendant les inondations, les populations sont exposées à un risque de maladies. « Il y a le risque que l’eau qui est consommée par les populations soit infectée ce qui peut donner par ricochet un certain nombre de maladies infectieuses parmi lesquelles, la plus redoutée, c’est le choléra. Il y a d’autres maladies diarrhéiques comme la dysenterie par exemple. Vous avez d’autres maladies comme on le dit des maladies à transmission vectorielles tel que le paludisme ». Il a aussi a fait savoir que « les inondations peuvent également provoquer des traumatismes, des blessures, des maladies mentales et le stress ». Moussa Ag Hamma de poursuivre, « le niveau de surveillance épidémiologique a été élevé dans des zones où on pourrait rencontrer des cas de choléra. Actuellement, heureusement, on n’a pas de cas. Tout le monde sait qu’après des inondations comme celles qu’on vient de connaître, le risque est là. Donc, le niveau de cette surveillance épidémiologique a été rehaussé et les différents stocks qui existaient déjà ont été aussi renfloués pour essayer de faire face en cas de cas. Il y aussi une vigilance accrue dans certaines zones. Je pense particulièrement à la région de Gao ». Ainsi, pour prévenir toute maladie, le sous-directeur de l’Hygiène publique invite les populations des zones touchées par les inondations à ne pas consommer de l’eau non potable. Il conseille de privilégier l’eau potable. « Lorsque les gens n’ont pas accès à l’eau potable, d’essayer systématiquement de traiter l’eau qui est consommée. Il y a plusieurs méthodes pour traiter soit en utilisant les produits chlorés comme l’eau de javel. Et ensuite de bien cuire les aliments lorsque ce sont des aliments qui sont destinés à être cuits avant d’être consommés. Si ce sont des crutés et autres il faut les désinfecter systématiquement et correctement avant leur consommation. C’est aussi d’éviter les piqûres de moustiques en utilisant soit les produits répulsifs qui sont sur le marché ou tout simplement dormir sous moustiquaire imprégnée pour éviter au maximum les piqûres de moustiques. Les gens qui marchent pieds nus dans ces eaux qui proviennent de ces inondations, ce sont des pratiques à éviter ».
Amara Condé
Source : Plume Libre