Pour appuyer le Mali à augmenter l’accès à l’eau potable et améliorer la conservation des sources d’eau à Bamako et dans plusieurs villes secondaires du pays, la Banque mondiale a approuvé mercredi un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars soit 40 milliards de FCFA.
100 millions de dollars américains soit 40 milliards de FCFA, c’est le montant approuvé mercredi par la Banque mondiale pour appuyer le Mali à augmenter l’accès à l’eau potable et améliorer la conservation des sources d’eau à Bamako (notamment la zone de la rive gauche), Mopti/Sévaré, San, Ouélessébougou, Dioila, Bafoulabé/Mahina) à travers le Projet d’appui à la sécurité de l’eau au Mali (PASEMa).
Selon le communiqué de la représentation de la Banque mondiale Mali, daté du 22 janvier, les travaux à Bamako concerneront le transfert d’eau de Djikoroni-Para à la station de Missira et de la station de Missira à Kati-Sud, la construction de la station de pompage à Missira, celle d’un château d’eau de 2 000 m3, ainsi que des branchements sociaux pour les ménages non raccordés à un réseau d’eau potable.
Pour les villes secondaires, notamment Mopti/Sévaré, San, Ouélessébougou, Dioila, Bafoulabé/Mahina, le projet supportera la construction de systèmes d’alimentation en eau comprenant la réalisation d’infrastructures de production pour un volume de 24 400 m3/jour, des stations de pompage, trois châteaux d’eau de 2 000 m3 chacun, un réservoir semi-enterré de 1 000 m3, un réseau de distribution d’eau, des branchements sociaux et des bornes fontaines publiques dans les périphéries.
Il est également prévu l’acquisition d’équipements de détection des fuites pour la réduction des eaux non facturées, l’amélioration de la qualité des services d’alimentation en eau et une meilleure maîtrise des réseaux et des coûts d’exploitation. Enfin, souligne le communiqué, le PASEMa soutiendra l’aménagement de périmètres de protection des sources d’eau situées dans les bassins des fleuves Niger et Sénégal et alimentant les villes sélectionnées.
Selon Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, le PASEMa « permettra de répondre de façon pérenne aux préoccupations immédiates en matière d’accès à l’eau potable, tout en prenant en compte la préservation des sources d’eau. Il jette ainsi les bases d’une résilience à long terme du secteur et contribuera à la croissance de l’emploi et de l’activité économique dans le secteur de l’eau ».
Les investissements du PASEMa vont bénéficier à quelque 500 000 personnes dont environ 50% de femmes et 19,2 % de jeunes, réparties comme suit : 227 000 personnes auront accès au moins aux services d’eau de base ; 270 000 personnes bénéficieront d’une meilleure qualité de service ; et 30 000 personnes dans les zones rurales proches des villes de la mise en œuvre du projet, bénéficieront de la restauration des écosystèmes.
Abdrahamane SISSOKO