Universités des lettres et des sciences humaines de Bamako : Belko Ouologuem prend fonction dans un environnement de défis

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Nommé recteur de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako (ULSHB) «Yambo Ouologuem»  lors du conseil des ministres du 6 novembre 2024. M. Belko Ouologuem a officiellement pris fonction le vendredi 17 janvier 2025. Lors d’une cérémonie organisée dans la cité universitaire de Kabala, Idrissa Soïba Traoré (spécialiste de Science de l’éducation) lui a passé la main et, par la même occasion, de nombreux défis à relever.

C’est dans une ambiance détendue qu’Idrissa Soïba Traoré a passé la main à Belko Ouologuem comme recteur de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako (ULSHB) «Yambo Ouologuem». C’était au cours d’une cérémonie organisée dans la cité universitaire de Kabala le vendredi 17 janvier 2025. Le nouveau recteur inscrit cette nouvelle responsabilité dans la continuité des actions entreprises par son prédécesseur. Et il se dit conscient des défis à relever pour inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire de cette université.

En effet, il prend fonction dans un environnement marqué par l’insuffisance des ressources (humaines, matérielles et surtout financières). Pour certains observateurs du milieu universitaire malien, ce professeur d’Enseignement supérieur doit aussi trouver la meilleure stratégie pour «remobiliser la troupe»  en surmontant des difficultés récurrentes comme la distance pour joindre la cité universitaire de Kabala, les problèmes d’électricité… A sa corde, disent nos interlocuteurs, Belko ne manque pas d’atouts pour réussir sa mission car issu de «l’école chinoise» qui a initié la Cité de Kabala. Sans compter qu’il connaît les problèmes des universités maliennes, notamment de l’ULSHB.

«Acteur très respecté de la filière philosophie et professeur très écouté, Belko a tout un boulevard pour mener à bien cette nouvelle mission. Son vice-recteur, André Koné, est aussi un atout de taille sur lequel il peut aussi s’appuyer pour la réussite de sa mission, s’ouvrir d’autres horizons. Ce dernier est un homme du sérail dont les conseils et l’appui peuvent lui être très utiles», pense un confrère très introduit à l’ULSHB. De l’avis de ce dernier, le fait que cette université porte désormais le nom du regretté Yambo Ouologuem (auteur de Le Devoir de violence, il est considéré comme l’une des figures les plus marquantes de la littérature africaine), est «une exhortation à s’ouvrir au monde, d’explorer au-delà des filières traditionnelles».

En tout cas, le nouveau recteur est déterminé à prendre le taureau par les cornes et, au lendemain de la passation, il a multiplié les rencontres de prise de contact avec le personnel et les partenaires. Professeur d’Enseignement supérieur et professeur titulaire de philosophie, il est précédé d’une bonne réputation dans ses nouvelles responsabilités. Il faut rappeler que, à sa nomination, Belko Ouologuem était le directeur de l’Institut Confucius à l’ULSHB.

Le jeune recteur a aussi été, entre autres, professeur de philo et de morale professionnelle à l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Tombouctou-Hégire (octobre 1998-à juin 2003) ;  professeur de philo à la Faculté des lettres, des langues et des sciences humaines (FLASH/janvier 2009-2010) ; Professeur de philosophie à la Faculté des Sciences humaines et des Sciences de l’éducation de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako (ULSHB/novembre 2011 à mars 2019) et Chef  de Département de philosophie de la Faculté des Sciences humaines et des Sciences de l’éducation de l’ULSHB.

Il est aussi l’auteur de plusieurs publications scientifiques comme «La philosophie de Confucius» (Harmattan, Paris, 2019) ; «Entre Dieu et nous l’homme de bien : le junzi et le législateur chez Confucius  et chez Aristote» (revue Recherches africaines de la FLASH, N°8 2008) ; «Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : la laïcité à l’épreuve de la quête de la paix et de la réconciliation» (revue Recherches africaines annales de l’ULSHB/N°17 2018) ; «L’existence humaine à l’épreuve de la pandémie du Covid-19» (Recherches africaines annales de l’ULSHB/Spécial octobre 2021), «De la démocratie des partis aux enjeux électoraux» (l’Observatoire européen du plurilinguisme, N°6 de novembre 2021)…

A bientôt 51 ans (né le 19 août 2025 à Darsalam-Ségou), c’est une nouvelle opportunité de consolider sa bonne réputation qui s’offre à ce talentueux écrivain et excellent professeur de philosophie qui n’a pas cessé de s’illustrer par ses efforts pour le développement de la recherche scientifique au Mali.

Moussa Bolly

 

 

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