Journée des martyrs : Une célébration au pied du monument des Martyrs

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A l’occasion de la Commémoration du 26 mars, Journée des Martyrs, les anciens de l’AEEM se sont donné rendez-vous le 26 mars 2024, pour se recueillir au Monument des Martyrs. Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs anciens de l’AEEM, des leaders du mouvement démocratique et des étudiants membres de l’AEEM, association récemment dissoute par les autorités de la Transition.

26 Mars 1991- 26 Mars 2024, 33 ans après, le Cercle de réflexion et de solidarité des anciens et sympathisants de l’AEEM (CRS-AEEM) se souvient de cette lutte du peuple malien pour la démocratie et la liberté d’expression. Ce 33ème anniversaire de la Journée des Martyrs a été donc marquée par la dissolution de l’AEEM, chose qui n’est pas du goût des anciens de l’AEEM. Qui estiment que l’AEEM est un symbole important pour l’avènement de la démocratie au Mali.

Pour Dr Modibo Soumaré, Président de CRS-AEEM, c’est un devoir pour eux de se souvenir de tous ces martyrs, femmes, hommes, jeunes tombés pour le Mali et pour les Maliens. A cet effet, il dira que pendant des jours, il y a des hommes et des femmes qui ont tenu tête au régime de Moussa Traoré. Qu’ils disaient non à la dictature et oui à la démocratie. Et de continuer que grâce à leur dévouement, cette lutte s’est soldée par une victoire du peuple malien sur la dictature. « Le 26 mars 1991, le régime de Moussa est tombé. Hommage aux victimes », a-t-il dit. A l’en croire, les anciens de l’AEEM sont un acteur majeur de cette lutte et depuis des années, ils célèbrent la Journée des Martyrs comme ça se doit. « Nous ne cesserons de penser à ces martyrs de mars 1991. Nous avons mené cette lutte pour la démocratique et le bien vivre. Nous allons le faire pour le Mali et les Maliens », a-t-il dit. Parlant de la dissolution de l’AEEM, il dira que le CRS-AEEM a montré son indignation face à cette décision de nos autorités. Et de poursuivre que le Cercle a organisé, à l’occasion de la Semaine des martyrs, un atelier de réflexion de comment juguler la violence dans les espaces scolaire et universitaire. « Nous allons remettre les conclusions et les recommandations de cet atelier aux autorités. Nous espérons qu’elles reviendront sur leur décision », a-t-il émis comme avis.

Selon Moussa Touré, étudiant et membre de l’AEEM, leur présence à cette cérémonie a tout un symbole. Parce que, dira-t-il, il y a des élèves et étudiants qui sont morts ce jour-là pour la cause des milliers de leurs semblables, chose qui n’est pas à négliger. Pour lui, nos autorités doivent savoir que l’AEEM ne produit pas des délinquants, mais des leaders qui se battent pour le bien être des élèves et étudiants du Mali. Sans surprise, il n’est pas d’accord avec la dissolution de l’AEEM. « C’est une décision illégale et illégitime. Nous n’allons pas l’accepter », a-t-il soutenu. Et de ce fait, il a remercié les anciens de l’AEEM pour tout ce qu’ils sont en train de faire pour trouver un terrain d’entente avec les autorités de la Transition.  Et de déclarer qu’eux aussi, ne baisseront pas les bras et continueront à lutter pour la réhabilitation de l’AEEM « Oser lutter, c’est oser vaincre », a-t-il ajouté.

A noter que juste après le discours du président de CRS-AEEM, les personnes présentes au monument des martyrs, anciens de l’AEEM, étudiants et journalistes, ont été invités par les forces de l’ordre à libérer la Place des martyrs. Malgré leur mécontentement, ils étaient obligés à se soumettre aux consignes de nos hommes en tenue au risque de se voir évacuer par coups de gaz lacrymogène.

Adama Tounkara

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