Considérée jadis comme l’une des meilleures au niveau sous régional, l’éducation nationale du Mali s’illustre désormais par un tableau des plus décevants.
Si on pouvait se bomber le torse de disposer de plus d’éminences grises que beaucoup de pays de la sous-région, aujourd’hui la donne s’inverse lamentablement. À un point tel que la sphère des écoles privées maliennes tend à devenir la chasse gardée de ressortissants de certains pays côtiers voisins, qui s’accaparent le faux rôle d’enseignants juste pour leur aptitude à mieux s’exprimer en langue française. Il n’en demeure pas moins, cependant, qu’on soit scandalisé de la grande difficulté criante de nos collégiens et lycéens à la vie scolaire de ces mêmes pays.
Sur un tout autre plan, la gestion catastrophique et la corruption dans l’espace estudiantin déteint sur le niveau global de nos diplômés universitaires qu’il ne faut jamais mettre à l’épreuve d’un test, au risque d’avoir des vertiges accompagnés de tournis à cause de leur niveau ubuesque. En disent long les éléments visuels sur le Secrétaire général de l’AEEM (récemment dissoute) ainsi que sur certains candidats au Baccalauréat.
En vérité, l’éducation nationale a besoin de se réinventer totalement, au risque de voir le pays sombrer dans un cul-de-sac car l’état de l’école d’une République est révélateur du devenir de ce pays.
Seydou Diakité