La capitale du Kénédougou a vibré de joie et de bonheur, le samedi 22 juin 2024. C’était à l’occasion de la visite du Président de la transition, Colonel Assimi Goïta dans la ville. Au cours de son séjour, il a présidé plusieurs cérémonies dont le lancement des travaux de construction de l’Université. Cependant, il ressort de nos enquêtes que cette initiative remonte d’avant la transition.
Pour sa toute première visite dans la capitale de la troisième région administrative du pays, Colonel Assimi Goïta a présidé plusieurs activités de développement. Ces activités que sont l’inauguration du stade Babemba Traoré entièrement rénové, l’inauguration des échangeurs et d’un viaduc multiples de Sikasso et ses voix d’accès de 10 km, l’inauguration de la voie 2×2 qui traverse la ville de Sikasso, l’aménagement de la route Ketela- Kadiolo- Segoua de 32,5 Km, la remise de don de 20.000 tonnes de céréales à 2 millions de maliens dans le cadre du plan National de riposte contre l’insécurité alimentaire, l’inauguration d’une école fondamentales à Kadiolo, l’inauguration de 10 forages d’eaux équipés offert à des villages riverains de Sikasso, l’inauguration d’une maternité équipées, la remise de dons de 178 candélabres photovoltaïques destinés à éclairer des zones câblées dans les localités traversées. L’activité qui a le plus retenu l’attention est la pose de la première pierre de l’Université ultra-moderne de Sikasso.
En quoi la future université de Sikasso est-elle ultramoderne ?
Elle sera composée de six (06) facultés, de 04 grands instituts, d’un campus pédagogique moderne numérisé, d’un service de documentation commun, d’un restaurant moderne pour chaque faculté et institut, des logements pour 700 professeurs, d’un internat pour 20.000 étudiants, d’une maison des Hôtes pour les partenaires, d’un centre de santé, des centres de loisirs, d’un complexe sportifs équipé, etc.
Le coût de ces infrastructures s’élève à 133,24 milliards de francs CFA. Cette grande université sera construite sur une superficie de 400 hectares. Elle sera équipée des meilleures installations pour répondre aux besoins des étudiants. On y trouvera de la technologie de pointe en matière de laboratoires scientifiques, des bibliothèques bien fournies et des restaurants pour assurer à ses pensionnaires un confort sain. L’université proposera plusieurs cours académiques pour combler les besoins du marché du travail dans le pays et favorisera la recherche et l’innovation. Ce grand projet s’inscrit dans un programme de renforcement pour permettre aux étudiants maliens d’accéder à de bons enseignements. Outre les retombées académiques, la ville de Sikasso et ses alentours où est construite l’université bénéficient également des avantages économiques. La région est connue pour sa culture et son agriculture. La construction de cette université permettra de procurer du travail aux ouvriers locaux, tandis que l’université elle-même soutiendra l’immobilier, l’hébergement, la restauration et divers autres secteurs apparentés.
Ce qui devrait être dit au peuple par rapport à cette œuvre
L’État est une continuité, a-t-on coutume de dire. Eh oui, ceci est clair comme l’eau de roche. En effet, l’initiative de la construction d’une université à Sikasso, il faut le reconnaître, est celle du régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta, ancien président de la République du pays. En effet, depuis 2015, le régime a mis en place les mécanismes permettant de réaliser cette gigantesque œuvre. En témoigne, le décret N°2015-0761/PR-RM du 24 novembre 2015 portant nomination de Moussa Kanté, Professeur de l’Enseignement supérieur N°MLE 386-96 J, comme chef de la mission universitaire de Sikasso. C’est un décret signé par feu Modibo Keïta, Premier Ministre d’alors et ; co-signé par Mountaga Tall, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et, Me Mamadou Gaoussou Diarra, Ministre de la Promotion des Investissements et de l’initiative privée assurant l’intérim du Ministre de l’économie et des finances. Donc, l’histoire retiendra que l’initiative est de feu Ibrahima Boubacar Keïta, le Président de la République qui a été évincé du pouvoir par une insurrection populaire parachevée par des militaires. En tout cas que l’initiative vienne de feu IBK ou d’un autre, l’essentiel est que le Mali en profite. Mais, rendons à César ce qui appartient à César. En outre, la centrale solaire de Kita se trouverait aussi dans le même cas, nous dit-on.
A Diallo