Le Président du Groupe Kledu, le richissime homme d’affaires malien Mamadou Sinsy Coulibaly a accepté de consacrer une partie de son précieux temps pour répondre à la sollicitation des étudiants de TECHNOLAB ISTA. Avec ces derniers il a partagé pendant près de 3heures, ce samedi 29 juin, son expérience d’entrepreneur chevronné. Tout en saluant cette belle initiative des étudiants, il s’est dit convaincu que l’avenir du pays sera bâti par le secteur privé et cela ne sera possible que lorsque la jeunesse s’assumera et entreprendra. Il a interpellé les gouvernants pour qu’ils puissent rendre le climat politique apaisé l’environnement des affaires attrayant, en garantissant toutes les formes de libertés sans lesquelles point de développement. Sans langue de bois il a évoqué le contexte difficile avec son corollaire des libertés d’expression et d’entreprendre mis en mal, mais il dit ne jamais perdre l’espoir avec cette jeunesse pleine de vigueur, mais qui a besoin de rigueur d’où son slogan pas de charlatanisme, mais faire l’apologie du travail.
C’est dans une salle de conférence pleine à craquer d’étudiants de TECHNOLAB ISTA que le Président du Groupe Kledu et de surcroit ex Président du Conseil National du Patronat du Mali, CNPM, a fait son entrée sous les acclamations des étudiants. Après la cordiale bienvenue du facilitateur, le Président du groupe Kledu a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux étudiants venus nombreux ce qui prouve à suffisance l’intérêt qu’ils accordent à cette conférence débat dont le thème est « Comment développer l’esprit d’entrepreneuriat chez les apprenants. Dans ses propos liminaires il a d’abord placé cette conférence dans son contexte, celui d’un cadre permettant à un aîné d’échanger avec ses cadets dans le but de créer une sorte de stimulation. Pour Mamadou Sinsy Coulibaly affectueusement appelé Madou Coulou le Mali traverse une crise sans précédent hypothéquant les libertés dont celle d’entreprendre, mais qu’à cela ne tienne les jeunes doivent travailler pour réunir toutes les conditions leur permettant d’entreprendre. Pour lui l’école est l’une des meilleures voies pour cela. Etant contre toutes autres considérations pour réussir, il prône le travail et le sérieux dans tout ce que l’on fait. Pour lui entreprendre nécessite une conjugaison de facteurs comme entre autres le climat sociopolitique apaisé, un environnement assaini des affaires et une vision prospective des autorités. Ces dernières doivent comprendre que seul le secteur privé crée la richesse et fait développer un pays. Pour lui l’Etat doit jouer un rôle d’accompagnateur, mais ne doit pas se substituer aux entreprises tout comme doit assainir le climat des affaires en allégeant les conditions administratives pour la création d’entreprise. Pour Madou Coulou l’espoir est permis et l’avenir est très prometteur surtout quand on fait le ratio de la population qui est à plus de 90 % jeunes contrairement à l’occident, Il y a espoir, c’est pourquoi il plaide en faveur d’un travail acharné afin d’avoir un avenir radieux.
Les questions des étudiants étaient relatives aux stratégies qu’il a déployées pour réussir, au nombre d’entreprises qu’il possède, à quel âge a-t-il commencé à entreprendre, ainsi qu’à la voie qu’il faut suivre pour entreprendre, ensuite à comment gérer une entreprise et enfin quels conseils aux étudiants afin d’entreprendre ? Pour ce qui concerne les stratégies à mettre en place, le conférencier pense qu’il faudra au préalable mûrir l’idée de ce qu’on veut faire, ensuite pouvoir réunir les conditions avec souvent peu de moyens. Pour lui la réussite est au bout du travail et de la rigueur. S’agissant de l’âge, le conférencier dira qu’il a commencé les petits bricolages achats-ventes des produits depuis à l’âge de 12 à 14 ans ; mais que c’est à l’âge de 25 ans qu’il a commencé de façon formelle à entreprendre avec un capital de moins de 3 millions. Pour le Président du Groupe Kledu pour entreprendre l’on n’a pas souvent besoin des grands moyens, mais il faut plutôt travailler avec méthodologie et rigueur et surtout aller pas à pas en gérant avec rigueur. Pour le nombre d’entreprises dont il possède, il n’a pas été très bavard sur cette question, il a simplement dit qu’il est dans beaucoup de domaines comme l’agro-alimentaire, la santé, le BTP et de conclure qu’il ne sait pas faire son propre marketing.
Comme conseils d’un aîné à ses cadets, Mamadou Sinsy Coulibaly demande aux étudiants de croire en leur capacité, en la vertu du travail et à la rigueur. Quant aux gouvernants il leur demande d’avoir une vision futuriste, car le monde en ce 21ième siècle est basé sur l’économie et les finances, tout autre discours n’est qu’éphémère et contreproductif. L’Etat doit créer les conditions permettant le développement du secteur privé, le seul qui crée des richesses. Pour ce faire il doit lutter implacablement contre la corruption et la lourdeur administrative, pour rendre attrayant le climat des affaires au Mali, mettre à la disposition des capitaux comme c’est le cas dans beaucoup de pays.
Youssouf Sissoko
Youssouf Sissoko le Djelike ba de Mamadou Sinsy Coulibaly nous n’avons pas besoin d’un torchon de ce genre!