Les lignes de démarcation de Me Tall, pas de rupture

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Le président du Congrès national d’Initiative démocratique (CNID -FYT), Me Mountaga Tall, était à la Maison de la presse, ce 15 janvier 2025, pour présenter à la presse ses vœux de bonne et heureuse année 2025. A l’occasion de cette tradition respectée, il a précisé sa position sur certaines questions nationales. On y décèle ses lignes de démarcations, pas d’opposition.

Malgré lesdites lignes de démarcation, qui traduisent plus des réserves qu’une opposition, Me Mountaga maintient une politique ancrée dans le soutien à la transition. Ce soutien a-t-il tenu à préciser, ne signifie pas une allégeance à quelqu’un, il s’agit de ramer dans le bon sens pour une arrivée à bon port.

Le président du CNID FYT a précisé le point sur lequel beaucoup de gens font la confusion par rapport à la transition. Selon lui tout le monde doit se sentir concerné par la transition. L’avocat explique que ce soutien ne doit pas dépendre de la participation au gouvernement, au Conseil national de la Transition (CNT) ou aux ambassades. Il convient de faire dissiper tout équivoque. En effet, Me Mountaga Tall invite à éviter deux erreurs, la seconde plus grave que la première. Ainsi, celui qui croit que la transition lui appartient est dans l’erreur. L’autre erreur plus grave est de ne pas se sentir concerné par la transition, car être concerné par la transition équivaut à l’être pour le Mali, et donc à œuvrer pour sa réussite. Comme pour dire, insensé celui qui croit qu’il échappe à la transition.

C’est surtout sur les questions relatives à la sortie du Mali de la CEDEAO, à l’organisation des élections et la mise à l’écart du M5-RFP dans la conduite de la politique nationale, que l’homme politique, Me Mountaga Tall, montre une différence de vue. Si ça ne tenait qu’au président du CNID-YT, le Mali serait resté à la CEDEAO et saisir l’opportunité du large soutien des Africains, pour apporter des changements, au lieu d’une CEDEAO des chefs d’Etat, évoluer vers une CEDEAO des peuples. Pour lui, ce changement au sein de la CEDEAO n’est pas antinomique à l’AES. Puis qu’il en a été ainsi, Me Mountaga Tall a appelé à un soutien à cette option dont la réussite concerne tout le monde.

Sur la question électorale, Me Mountaga Tall est clair, ceux qui disent que la transition doit continuer sans élections, ne sont pas forcement de bons conseillers, car les pays sur lesquels on se réfère pour soutenir ceci, à savoir la Russie, la Chine, le Japon, sont dirigés par des gouvernants élus, et appartiennent à des partis politiques. Le vote de la constitution en 2023 n’a pas été fait dans des conditions sécuritaires meilleures à celles d’aujourd’hui, indique l’homme politique. On comprend que pour lui, les arguments avancés pour éloigner les élections ne tiennent pas.

Pour lui, la révision de la charte des partis politiques doit être une occasion de retrouvailles pour les acteurs politique, qui doivent se concerter pour sortir une position commune à proposer en vue de la relecture de la charte des partis politiques.

La composition du gouvernement, en novembre, a consacré le parachèvement de la mise à l’écart du M5-RFP. Ainsi, avec le nouvel attelage, on a l’impression que le pouvoir marche sur un seul pied au lieu des deux (civil et militaire). Ces lignes de démarcations du président du CNID-FYT ne constituent pas des lignes de rupture, le soutien étant sans faille à la transition. Sur la question de la souveraineté nationale qui est fondamentale, Me Mountaga Tall précise que la question de la souveraineté est consécutive à un passé marqué par l’humiliation, la déconsidération et des atteintes à la dignité. La bataille pour la souveraineté est une question de réparation, de redressement des torts de l’histoire.

B. Daou

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