Éditorial : Sommet des chefs d’état de l’A.E.S., la bonne boussole du Colonel Goïta : le maintien des valeurs chères à nos cœurs

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En bambara, en djerma, en moré, en tamachèque, en peulh, en sonraï, en minianka, en bwa, dans toutes les langues parlées dans le Sahel, les populations, ont poussé une exclamation commune : Dieu soit loué, la marche vers la Fédération est donc irrésistible ! Les Africains conscients, qui aspirent à la libération totale du continent- et ils sont les plus nombreux- ont vivement applaudi et la clameur a été audible outre-Méditerranée et outre-Atlantique au point que les chancelleries sorcières en sont à se demander depuis si ce n’est pas l’effet papion en marche, c’est-à-dire des applaudissement de joie partant du vieux continent risquant de provoquer les ouragans qui ne laisseront aucune chance à leurs citadelles bâties grâce aux pillages de l’Afrique. C’est que le discours prononcé par le Colonel Assimi Goïta, qui partage les convictions et la détermination de ses frères d’armes de Présidents Abdouramane Tiani et Ibrahim Traoré, a bien été reçu dans les précieuses oreilles des citoyens sahéliens et africains, mais il a été aussi capté cinq sur cinq par les prédateurs et les vampires. Il ne pouvait en être autrement, la vérité dite, avec les accents de l’espoir, ne pouvait passer inaperçue, comme un épiphénomène. En se rendant à Niamey pour son troisième voyage à l’extérieur depuis qu’il est aux commandes du Mali, après Moscou et Ouagadougou, le dirigeant portait deux parures : celle de l’homme d’Etat et celle du chef de guerre : toutes deux signifiant « Mission de libération et Devoir de préserver l’avenir ». Voilà pourquoi il a tenu à saluer particulièrement, à travers projets de textes élaborés, le « maintien des valeurs chères à nos cœurs ; à savoir la fraternité, la solidarité, la complémentarité, mais aussi et surtout, l’importance de placer et de garder les populations au centre de l’action de la Confédération ». Toute est la bonne boussole remise au Burkina Faso, au Mali et au Niger, en espérant, bien sûr, qu’elle le soit bientôt à d’autres pays africains.

Le Président Goïta n’a pas parlé au hasard, il n’est pas venu au premier sommet des Chefs d’Etat de l’A.E.S., qui s’est tenu seulement dix mois après la signature de la Charte du Liptako-Gourma, le colonel Assimi Goïta avait une vision claire sur l’ensemble des questions qui taraudent les populations et sur les aspirations que celles-ci nourrissent pour un avenir meilleur. Officier patriote, il était déjà instruit des trahisons subies par les Armées sahéliennes, il savait comment des centaines, voire des milliers de militaires ont été envoyés à la mort par des dirigeants inconscients, ces « croqueuses de diamant » au service de l’impérialisme qui, tout en préparant la mainmise totale et ininterrompue de leurs commanditaires sur nos immenses ressources à même de créer le bonheur largement partagé pour nos populations, préparaient la partition de nos Etats en couvrant les crimes les plus atroces contre nos peuples. De ces chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres indignes qui jouaient à la sainte Nitouche chaque fois que nos localités étaient endeuillées, il connaît les perfidies multiples. Mais il n’a jamais désespéré de la valeur intrinsèque des militaires, des institutions militaires. Aujourd’hui, « la peur a changé de camp » à peine quatre ans suite à la débâcle des criminels envahisseurs. Cependant, le Président Goïta n’ignore pas que la vanité et les formes d’autocongratulation sont des pièges mortels ouverts devant toute ambition noble et toute perspective grandiose. Il sait que nous n’aurons point de répit avec nos violeurs qui avaient leurs représentations (leurs bureaux) à la CEDEAO et à l’Union Africaine. Que le monde est injuste, il le sait, l’O.N.U. n’étant qu’une organisation obsolète à réformer mais qui persiste dans la nuisance aux peuples africains et asiatiques en général. On dirait que ce monde injuste s’est mis d’accord pour perpétuer sur nous les malédictions sans cesse ourdies par la France : le FMI pour nous étrangler financièrement et économiquement, et les missions de maintien de la paix des Nations Unies pour organiser le massacre de nos populations. Mais tout cela est désormais fini. Non seulement les pays de l’A.E/S. ne retourneront au sein de la maudite CEDEAO, mais en plus c’est l’Alliance qui financera elle-même ses guerres contre le terrorisme créé pour les nuire. Celles-ci seront menées par nos vaillantes armées. Il y a là un appel qu’il n’a pas lancé, mais les citoyens ont compris que cela a des coûts auxquels il faut contribuer chacun selon ses moyens. Le chef de guerre Goïta a bien fait d’attirer l’attention de tous sur le rôle de la communication. Certes en fait partie la libre circulation des personnes et de leurs biens, mais il importe que les citoyens sahéliens soient les sentinelles particulièrement vigilantes quant aux médis-mensonges d’ailleurs, les opérations d’intoxication ennemies, la désinformation sous toutes ses formes, etc. Que chacun soit conscient !

Amadou N’Fa Diallo

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