Éditorial : Fidélité à la patrie, oui ou non ?

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Rappelons Rachid Mekhoufi, vedette algérienne du ballon rond, qui a contribué à la gloire de Saint-Etienne (France) par son immense talent. Après 135 ans d’une rude colonisation, quand les patriotes algériens ont décidé d’engager la lutte de libération de leur pays du joug français, Mekhoufi y prend part résolument, en fuyant de Saint-Etienne et de la France, où il était incontestablement la coqueluche des publics des stades, pour se mettre au service de la lutte de libération nationale. Dans la glorieuse épopée, il fait équipe avec dix autres grandes stars algériennes évoluant dans le championnat français ; le noyau comptera bientôt 40 combattants qui n’ont comme fusils, lance-roquettes et autres que leur aptitude à manier le ballon. Qui ne se souvient pas de la Grande Equipe de football du FLN (Front de Libération Nationale) de l’Algérie, qui a tenu éveillé le monde entier sur la noblesse de la lutte engagée par les Algériens pour recouvrer leur souveraineté ?  Nous sommes à Saint-Etienne et restons-y pour rappeler Salif Keïta surnommé Domingo dans son Bolibana natal (Bamako) et parti faire le bonheur de la cité Stéphanoise où on le surnomma ‘’La panthère noire’’ en raison de son agilité, de ses dribbles fantastiques, de son aisance à se défaire de ses adversaires, de ses buts emblématiques. Premier ‘’Ballon d’Or africain’’, Salif l’a obtenu au prix de refuser de porter le maillot de l’équipe nationale de France, qui n’était possible que s’il en devenait Français, c’est-à-dire que son refus était pour demeurer Malien, devait-il recevoir pour cela sur sa pauvre tête tous les propos peu amènes dont sont capables les gars de l’Hexagone. Salif Keïta, selon les témoins de l’époque, c’est l’homme qui a su « obliger » la flamboyante équipe de Saint-Etienne à venir livrer à Bamako –une première en tout cas- un match amical contre les Aigles du Mali en vue de la préparation de notre équipe nationale pour la 8ème Coupe d’Afrique des nations. Salif Keïta n’a pas quitté Saint-Etienne de gaîté de cœur, ou disons qu’il est parti sur des incompréhensions, voire des mésententes. Cela n’a pas empêché les Stéphanois de donner son nom, plus tard, à un Stade dans l’Allée des Frères-Gauthier. C’est dire quel incomparable virtuose du ballon rond a été le Patriote Salif Keïta. Et traversons l’Atlantique pour citer Diola Bagayoko, Professeur émérite des Universités, scientifique d’un niveau tel que des générations futures aspirent avant naissance de parvenir à son statut. Hors du pays, il a le souci du Mali. C’est lui qui, du haut de sa notoriété scientifique, a présidé dans notre ambassade à New York les Assises Nationales de la Refondation (ANR) et a dénoncé la kleptomanie qui a été la trame des gouvernances passées. C’est marquer à l’encre indélébile que l’appartenance à une patrie est d’abord une question de serment à la servir et que, donc, la fidélité est une exigence morale. De par son attitude constante de penser au pays pour lui souhaiter le meilleur progrès, Pr. Diola Bagayoko pose la question aux intellectuels avec passeport malien : « A vous voir vitupérer sans cesse contre votre propre pays, oui ou non êtes-vous des Maliens ? »

Ceux qui, hier, ont détruit notre Armée nationale sont malheureusement aujourd’hui ceux-là qui sont prompts à adresser des messages de compassion aux populations victimes des terroristes. Mais nul n’est dupe. Comme ils comprennent le français et qu’ils aspirent à ce que la France continue à nous violer, nous ne cesserons de leur rappeler les mots de Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie Française : « Les peuples portent le poids des malédictions plus longtemps que les princes qui les ont attirées… Les tragédies de l’Histoire révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies… » (Les Rois maudits, 1977).

Amadou N’Fa Diallo

 

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1 commentaire

  1. Fidélité à la patrie, Oui ou Non ?
    Autant écrire: Le Poisson est dans L’eau Oui ou Non ?
    Le Lait est blanc Oui ou Non ?
    Un Piètre éditorialiste qui parsème ses articles de réferences françaises tout en haïssant sans aucune gène cette France q’on retrouve partout dans ses articles.
    Systématiquement, impossible pour cet abrutis indigne de rédiger deux ou trois lignes sans parler de la France ou faire réference à un auteur, un militaire ou un génie français.
    Quelle bassesse de contradiction éhontée !!

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