Edito : Tinzaouatène : l’extension de la guerre OTAN-Russie au Sahel

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La guerre OTAN-Russie en territoire  ukrainien s’est-elle étendue au Sahel ? Les récents affrontements  militaires  entre les Famas  et les Groupes Armées Terroristes  à Tinzaouatène enlèvent   toute équivoque à cette interrogation.  D’autant que  lors de  leur offensive  du 25 juillet au 1er août, en vue de la  récupération du  no man’s land Tinzaouatène, une localité malienne  située à la lisière de la frontière algérienne, elles  ont  été confrontées   à une rude bataille. Dont  les forces ennemies étaient  constituées par  une  coalition de Groupes Armées Terroristes (GAT), de soldats algériens, mauritaniens  et des pays de  l’OTAN.

Cette  participation de l’OTAN à la Guerre au Nord du Mali est  désormais attestée par un communiqué  publié et par  le ministère de la défense ukrainienne. Mais aussi  par  une vidéo publiée dans les réseaux sociaux.  Dans laquelle, on aperçoit  des soldats se réclamant  des forces spéciales ukrainiennes  aux côtés des GAT  dans les récents combats à  Tinzaouatène. Des combats où le Gouvernement  malien reconnaît  une nombreuse perte en vies humaines.  Mais pour des âmes  avisées, cette communication du ministère de la défense ukrainienne  n’est autre qu’une propagande qui  cache  mal la vraie  réalité sur le terrain : la participation des forces de l’OTAN aux côtés  des GAT pour déstabiliser le Mali et ses alliés du Burkina Faso et du Niger. Des pays qui ont créé, il y a quelques mois,  une confédération des Etats du Sahel.  Dont le principal partenaire est la Fédération de Russie.

 

Ce  choix souverain des pays de la confédération de l’AES est très  mal perçu  par  les USA et leurs alliés occidentaux. D’où leur alliance stratégique  avec les GAT qu’ils ont d’ailleurs  eux-mêmes fabriqués depuis plus d’une décennie  pour  se trouver une raison d’intervention  dans les Etats du Sahel. Une astuce qui les avait permis, pendant une décennie,  d’avoir une  présence militaire au Sahel. Notamment au Mali,  les forces  francaises  Serval, Barkhane mais aussi celle de la MINUSMA. Des forces pléthoriques en nombre et possédant des arsenaux  de guerre de dernière génération. Mais  qui se sont avérées,  avec le temps,  des  forces qui entretiennent  en réalité  le terrorisme international, en contradiction avec leurs missions officielles. Toute  chose  qui a amené  le Mali à les chasser de  son territoire. Une dynamique suivie par le  Burkina Faso et le Niger qui ont chassé,  à leur  tour, les troupes occidentales.  Cet affront, les USA ont juré de le faire payer aux trois pays sahéliens.

 

Depuis le 27 avril 2022,  une Loi  américaine  relative à la lutte contre les activités russes malveillantes en Afrique a été adoptée par la Chambre des représentants par une écrasante majorité bipartisane de 419 voix contre 9. Cette Loi a été aussi  adoptée par le Sénat.  Celle-ci  est désormais entrée en vigueur.   Ainsi, elle contraint  le  Secrétaire d’État américain  « d’élaborer et de soumettre au Congrès une stratégie et un plan de mise en œuvre décrivant les efforts entrepris par les États-Unis pour lutter contre l’influence et les activités malveillantes de la Fédération de Russie et de ses supplétifs en Afrique ».

 

Il n’y a donc pas d’ambigüité, les USA ont décidé  de punir,   par les tous les moyens,  tout pays africain  qui  coopère  militairement  avec la fédération de Russie. Alors ils interviennent avec l’OTAN au Mali. Mais visiblement  cette punition,   à l’endroit  des  trois  pays du Sahel,  n’a fait que renforcer   leur relation  avec la Russie.  Aussi, avec  d’autres pays comme la Chine, l’Iran ou la Turquie.  Des pays qui commencent désormais   à investir dans tous les domaines  économiques et stratégiques avec la Confédération de l’AES.

 

Gaoussou Madani Traoré

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