Edito : Pourvu que ce DIM serve à quelque chose !

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Le lundi 6 mai 2024, les travaux de la phase nationale du Dialogue Inter-Maliens (DIM)  ont débuté au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).  C’était  sous la haute présidence du Chef de l’Etat, Col. Assimi Goïta, seul l’ancien Président par Intérim du Mali, Prof Dioncounda Traoré,  était présent à la cérémonie d’ouverture. La quasi-totalité  des autorités religieuses et des légitimités traditionnelles, des représentants des missions diplomatiques accréditées au Mali, des délégués venus de toutes les régions du pays et bien d’autres invités ont sacrifié à la tradition. Mais lors de cette phase finale du DIM, comme ne cesse de déclarer le président de la Transition, l’inclusivité pourra-t-elle   être une réalité afin que l’ensemble des fils et filles du pays puissent se parler en toute liberté et sans intermédiaire quelconque ?

Il est   à  noter   que cette ultime phase  démarre avec une fausse note,   les deux autres anciens  Chefs d’Etat en vie, Alpha Oumar Konaré et Bah N’Daw  ayant fait le choix d’être absents à la cérémonie d’ouverture. Ces deux  hautes personnalités de l’Etat  avaient aussi refusé de recevoir à leurs résidences, le président du Comité de Pilotage du DIM. Ce qui en dit long. Alors que,  nous ne cesserons de le rappeler que  les ténors des principales formations politiques du Mali sont laissés à quai  depuis le début  du   processus de dialogue. Lequel, dans sa phase communale et régionale, avait  complètement  déraillé de son objectif premier : comment parvenir à un  Dialogue sincère pour la paix et  la réconciliation nationale.

Oui Col Goïta, il  est bienséant  que « se parler en toute franchise (et sans intermédiaire) pour pouvoir  proposer des solutions idoines pour sortir définitivement  le Mali de la crise, recoudre le tissu social et renforcer le vivre ensemble »,  doit être évidemment  l’idéal profond de tout  bon citoyen malien. Ce notamment, si  c’est pour  dessiner une nouvelle architecture de la paix et de la réconciliation nationale selon les réalités, les valeurs et les intérêts propres des populations maliennes, inspirés par les trois principes qui guident désormais l’action publique dans notre pays à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des partenaires, la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises. Mais, en somme, un dialogue  qui a commencé alors que des acteurs politiques majeurs  sont délibérément laissés à quai, parce que honnis  par une partie de l’opinion publique et des décideurs actuels,  peut-il  vraiment devenir (par magie !!!)  inclusif ?

De toute façon, osons espérer  que la synthèse des débats  puisse refléter  les vrais soucis de paix et de réconciliation dont notre pays a  tant besoin. Ce, afin que ce DIM (puisqu’il y en aura  certainement  d’autres  dans l’avenir, après le DNI et les ANR) puisse au moins  servir  à quelque chose pour la décrispation de la vie sociopolitique.

Gaoussou Madani Traoré

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1 commentaire

  1. Comme si Gaoussou servait a quelque chose? Alpha Omar Konare et Ba Ndaw sont des supports de la tres maudite France et le premier a democratise la corruption au Mali! Les deux ne servent a rien du tout.

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