Edito : Nul n’est à l’abri de l’impitoyable glaive de la transition

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Déterminées à faire taire toutes les voix discordantes afin qu’il n y’ait aucune entrave pouvant freiner leur marche vers des objectifs inavoués, les autorités de la transition ont opté pour la méthode forte, celle qui consisterait à réduire au silence toutes les voix critiques et à imposer une pensée unique celle qui est favorable aux autorités de la transition. On ne parlera plus de restriction de libertés, car même en temps de limitation des libertés pour des raisons d’Etat, on permettait aux citoyens d’émettre leurs opinions personnelles sur des sujets d’intérêt national. Leurs avis doivent servir normalement de baromètre aux autorités pour non seulement jauger leur popularité, mais aussi savoir si les préoccupations majeures du peuple sont prises en compte. L’on se rappelle que même du temps de la dictature du Général Moussa Traoré certaines libertés étaient garanties comme la liberté d’expression, celle d’aller et de se réunir. La preuve c’est que dans les années 1990, il y a eu un élargissement des libertés en autorisant la création des journaux et en permettant à ces journaux indépendants et libres de critiquer sans ambages certaines dérives du régime de l’époque. Malheureusement plus de 30 ans après l’avènement de la démocratie, le Mali se retrouve à la case départ et en queue de peloton des Etats qui garantissent le minimum de liberté à leurs peuples   De nos jours c’est cette petite marge de liberté qui est mise entre parenthèses.

L’arrestation des leaders politiques, celle des leaders de la société civile dont le seul tort est d’avoir eu le courage de défendre la démocratie, pour le premier groupe et d’avoir émis leur opinion sur les sujets d’intérêt commun pour le second groupe, sont la preuve d’une restriction des libertés de se réunir et d‘expression  et surtout de la volonté de faire taire toutes les voix critiques dans un pays qui se dit démocratique. La nouvelle constitution, celle  qui a été  « plébiscitée par le peuple » et dont on ne cesse de vanter les vertus démocratiques et de réformes d’un Etat moderne, garantit toutes les libertés. Malheureusement cette Constitution est foulée aux pieds, violée à satiété  par ceux qui  sont censés être les garants. La question que tout citoyen doit se poser est celle de savoir que vaut une loi si elle devait être appliquée uniquement sur les plus faibles ? En tout cas sous nos tropiques l’enfer c’est les autres et  certains pensent être investis d’une mission divine qui leur donne le pouvoir  de torturer physiquement et moralement tous ceux qui s’opposent à leur désidérata.

Nul n’est aujourd’hui à l’abri de l’impitoyable glaive de la transition. Pas en tout cas ceux qui, au nom de la démocratie et de la liberté d’expression, garanties par la loi fondamentale,  veulent exercer ces droits en émettant un autre avis différent de celui des autorités de la transition. Le Mali a incontestablement reculé et cela sur tous les plans. Considéré hier comme l’un des pionniers de la démocratie, cité en exemple comme étant un pays qui respecte les droits des citoyens, le Pays de Modibo Keita est devenu aujourd’hui la risée du monde tant les droits les plus élémentaires sont bafoués et les citoyens vivent dans une psychose terrible. Ils manquent de tout : l’électricité, les denrées de grande consommation, la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité, bref leur vie est réduite en état de survie, mais personne n’osera lever le petit doigt pour revendiquer le moindre droit, au risque de se retrouver entre les quatre murs, pour atteinte au crédit de l’Etat ou bien outrage au chef de l’Etat. Seul Dieu peut aujourd’hui sauver les maliens qui végètent dans une misère indescriptible

Youssouf Sissoko       

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10 COMMENTAIRES

  1. Le Mali fait pitié,
    Tandis que les autres pays sont soutenu par leurs médias, ici les apatrides comme ce journaleux peuvent vider leur venin tranquillement sur l’État sans être inquiété et l’on pense que c’est ça la liberté de presse.
    Le Mali n’aurait pas du donner naissance a certains de ses enfants.

    • L’Objectif des médias est d’informer, instruire, analyser, participer à l’éveil des populations, dénoncer les injustices, signaler les dérives, veiller à la gestion saine des deniers publics, sauver la démocratie.
      Ce ne sont pas des club de supporter. Ils soutiennent la vérité des faits. Ce ne sont pas des organes de propagandes. La Prochaine fois, avant de sortir des idioties à la face du monde, il faut réfléchir un peu.
      Si tu veux des médias qui soutiennent le pouvoir, va en Russie, en Corée, à Cuba, en Iran ou en Arabie Saoudite.

  2. Youssouf Sissoko n’est certainement pas à l’abri de la fin du journalisme végétatif manquant d’éthique et de deontologie! Choguel a joue le jeu politique de manière inintelligente et il a perdu avec ses amis Babou Karamoko et Abdelkader.

    • M. Sissoko a parfaitement raison le Mali est devenu autre chose on ne peut même plus s’exprimer librement sans être traqué, ou est passé ce Mali avec idéologies diversifiées et dont le monde entier en parlais vraiment hélas de voir certains critiqués ce journaliste véridique, M. Sissoko continué sur ce chemin pour éclairer nos lanternes.

  3. “Nul n’est aujourd’hui à l’abri de l’impitoyable glaive de la transition. Pas en tout cas ceux qui, au nom de la démocratie et de la liberté d’expression, garanties par la loi fondamentale, veulent exercer ces droits en émettant un autre avis différent de celui des autorités de la transition.”

    Du calme, indigne opposant politique caché sous la couverture de journaliste et va voir ce qu’il se passe en France, aux USA et dans le reste de l’Occident en termes d’atteinte à la liberté d’expression et aux autres droits fondamentaux lorsque la vie et les intérêts supérieurs de ces nations sont en jeu !

    Concernant le Mali, il n’y a rien de plus démocratique que de “remercier” un premier ministre qui n’est ni efficace à son pays, ni loyal à son employeur de président.

    Pour le reste, je partage l’avis ci-dessous de Thomas Sankara. C’est indigne pour un gaillard de se plaindre publiquement de ne pas être en mesure de se nourrir et de nourrir sa famille.

    Moi, j’ai toujours appelé les gens au Mali, en particulier beaucoup de Bamakois, à se former constamment pour des nouveaux métiers dans un pays où tout est à faire et à se tourner vers le travail de la terre pour se nourrir et nourrir le pays.

  4. “… l’électricité, les denrées de grande consommation, la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité, bref leur vie est réduite en état de survie, mais personne n’osera lever le petit doigt pour revendiquer le moindre droit, au risque de se retrouver entre les quatre murs, pour atteinte au crédit de l’Etat ou bien outrage au chef de l’Etat. Seul Dieu peut aujourd’hui sauver les maliens qui végètent dans une misère indescriptible…”
    TON DISQUE EST RAILLER. CE REFRAIN TU LE SERENE DEPUIS … QUE TU AS COMMENCE A ECRIRE. LE PEUPLE , LE VRAI, COMPREND ET DEMEURE RESILIENT. TANT PIS POUR LE POLITICIENS DE BAMAKO: ESSAYEZ SEULEMENT, C;EST LE PEUPLE MEME QUI SORTIRA VOUS RENCONTRER AVEC DES FOUETS. UN CONSEIL:

    VA PLUTOT TRAVAILLER. ON NE PERMETTRA A PERSONNE DE DESTABILISER CE PAYS. D;AILLEURS VOUS N’AVEZ PAS LES MOYENS

    • Ce sont les puchistes qui déstabilisent ce pays!!!
      Il faut être dogmatique pour ne pas constater que ce pays se perd depuis 2020.
      LE CHOIX DE CHOGUEL MAIGA EST LA MANIFESTATION D’UNE IMATURITÉ POLITIQUE.
      On ne désigne pas un homme politique pour conduire un gouvernement de transition.
      L’HOMME POLITIQUE EST ÉLU.
      Ce qui signifie qu’il est animé d’une conviction qui heurte d’autres que seul le peuple malien doit trancher.
      En désignant un homme politique, chef de gouvernement, les puchistes sont sortis du cadre de la transition.
      On l’a constaté car CHOGUEL MAIGA a imposé sa conception de gestion de l’Etat: empêcher toute COMPÉTITION POLITIQUE
      Il a poussé ASSIMI GOITA à affronter la CEDEAO,à se retirer même de cette organisation.
      Avec CHOGUEL MAIGA, héritier de MOUSSA TRAORE, les assassinats politiques ont repris.
      SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA a été assassiné, OUMAR MARIKO a échappé de justesse.
      Il restait à CHOGUEL MAIGA de prendre la place d’ASSIMI GOITA.
      Le Mali a perdu trois comme il en a perdu 23 ans avec son mentor.
      Le constat est fait que les RESTRICTIONS ont commencé quand CHOGUEL MAIGA est devenu chef de gouvernement.
      C’était sa marque
      Il est foncièrement contre l’ouverture politique.
      Le Mali en paye durement à tous les domaines.
      Son départ est sans doute le commencement d’une nouvelle ère, si on n’est pas surpris par un affrontement militaire provoqué par SADIO CAMARA.
      Ce qu’espère ardemment CHOGUEL MAIGA

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