Edito : Le Général Yakubu Gowon, l’un des pères fondateurs de la CEDEAO prône l’unité et la cohésion

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Le Général Yakubu Gowon, ancien Président de la République fédérale du Nigéria, l’un des survivants des membres fondateurs de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, vient de tirer la sonnette d’alarme afin que les Présidents puissent éviter l’éclatement de l’organisation sous régionale. Il l’a dit et répété à satiété dans une lettre ouverte adressée à tous les chefs d’Etats de la CEDEAO et cela à quelques encablures du sommet extraordinaire de l’organisation qui s’est tenu à Abuja au Nigéria le samedi 24 février 2024. Le Général Yakubu Gowon, du haut de ses 90 ans se dit profondément inquiet et triste de voir les développements des événements passés et récents qui se déroulent dans la sous région de l’Afrique de l’ouest, en particulier l’annonce par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de leur intention de sortir de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Pour le Général Gowon, en tant que l’un des fondateurs de la CEDEAO, il lui incombe de parler au nom des14 chefs d’Etat et de gouvernement qui lui ont rejoint pour créer le 27 mai 1975 la CEDEAO. Pour l’un des survivants et témoin oculaire des prouesses faites par l’organisation sous régionale, la CEDEAO a réalisé des belles œuvres notamment la libéralisation du commerce, le droit des Africains de l’ouest de vivre légitimement dans n’importe quel pays de la Communauté, ainsi que des opérations de maintien de la paix. Pour le Général Gowon, la CEDEAO malgré ses lacunes est devenue un exemple d’intégration régionale pour l’ensemble du continent : « Ayant réalisé tout ce qui précède  je suis attristé d’apprendre que la CEDEAO est menacée de désunion suite à l’annonce par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, 3 Etats membres importants, de leur intention de quitter la Communauté. C’est pourquoi, au nom de tous les pères fondateurs de la Communauté et de moi-même j’exhorte l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, y compris les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger, à mettre de côté leurs divergences et à se réunir pour la paix, la stabilité et la prospérité de notre sous-région » Le Général Yakubu Gowon, propose la levée des sanctions imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali, et au Niger, le retrait par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de leur avis de sortie de la CEDEAO, la participation des 15 chefs d’Etat à un sommet pour discuter de l’avenir de la communauté, de la sécurité et de la stabilité.

La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir si ces propositions du général Gowon, le rappel historique et surtout les sages conseils qu’il a parodiqués ne vont pas tomber sur des oreilles des sourds tant les positions sont tranchées ? Si la CEDEAO se dit disposer à faire des concessions pour une décrispation de la situation, les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel, AES semblent intraitables sur leur position, celle de se retirer de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest, CEDEAO. Le Président de la transition du Faso en a même fait une question d’honneur. Il est même allé très loin en critiquant de façon acerbe   certains chefs d’Etat de la CEDEAO. Les autres chefs d’Etat de l’AES vont-ils continuer à suivre la position jusqu’auboutiste du jeune et fougueux Capitaine président de la transition du Burkina Faso ? Les peuples des trois Etats vont-ils accepter  la position maximaliste de leurs chefs d’Etat ? Le Président de la transition du Niger qui souffre le martyre avec un embargo total, ne va-t-il lâcher ses pairs de l’AES si ses sanctions venaient à être assouplies ou même levées ? Voici une série de questions que chaque citoyen de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest doit se poser.

En somme, le Général Dr Yakubu Gowon semble donner des pistes de solutions aux différentes parties en conflit, il revient aux 15 chefs d’Etat membres de la CEDEAO de transcender leurs clivages et de préserver les précieux acquis de la Communauté sous régionale.

Youssouf Sissoko

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4 COMMENTAIRES

  1. sangare, ton Youssouf est un leche-cul des voleurs de la république comme les politiciens de l’ADEMA-PASJ et leur mediocre leader Alpha Omar Konare et des hommes obscures comme Sinsy Coulibaly et autres qui ont pille et continuent de piller le trésor public du Mali!

    • Honnêtement moi je savais pas qu’il ya des Maliens aussi cons et têtus comme Youssouf Sissoko, je suis d’accord avec toi qu’il merite pas la nationalité Malienne et il doit déménager dans la FRANCEDEAO!

      • Si les maliens se résument à kinguirangue le dérangé,plusieurs maliens vont changer de nationalité.
        Par contre,si c’est le journaliste YOUSSOUF SISSOKO,la fierté d’être malien est énorme.
        Ses analyses ne dérangent que les incultes.
        DANS LE CADRE DE LA MONDIALISATION, ABANDONNER UNE ORGANISATION OÙ RÉSIDE LA PREMIÈRE PUISSANCE ÉCONOMIQUE D’AFRIQUE, C’EST AGIR CONTRE LES INTÉRÊTS DE SON PEUPLE.
        La CEDEAO est une marque de publicité pour tout pays qui veut se développer rapidement.
        DÉCIDER À S’ÉTERNISER AU POUVOIR,LES PUCHISTES S’ATTAQUENT À LA CEDEAO QUI NE FAIT QU’APPLIQUER SES RÈGLES LIBREMENT ACCEPTÉES PAR TOUS.
        Le Mali est ce pays qui a initié des mesures de sanction contre les USURPATEURS.
        C’était le Mali des années 1990 conduit par ALPHA OUMAR KONARE.
        Il faut avoir la conviction que seule l’unité de l’Afrique permet à l’Afrique de s’émanciper pour s’engager à la démocratisation de l’espace africain en commençant par les regroupements.
        On ne doit pas transiger sur les PRINCIPES DÉMOCRATIQUES,si on a réellement l’ambition de réaliser l’UNITÉ AFRICAINE.
        CE SONT LES PEUPLES AFRICAINS QUI FERONT L’UNITÉ DE L’AFRIQUE, PAS DES USURPATEURS ASSOIFFÉS DE POUVOIR.
        L’Afrique a déjà connu l’ÈRE DES PUSCHISTES.
        Elle n’a produit que des PRÉSIDENTS À VIE contre les ambitions des peuples africains.
        C’est instruit des expériences des PUSCHISTES des années 1960,70,80 qu’ALPHA OUMAR KONARE a initié, pendant qu’il était le président en exercice de la CEDEAO, des sanctions contre les PUSCHISTES.
        IL EST CONVAINCU QUE SEULS LES PEUPLES AFRICAINS PEUVENT RÉALISER L’UNITÉ AFRICAINE.
        Il est le père du PASS PORT CEDEAO.
        On ne peut faire recours aux peuples africains qu’en instaurant la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
        Sa réalisation est un processus.
        Ce qui veut dire des ratés au fil des avancées démocratiques.
        Que des militaires décident de jouer le rôle des hommes politiques n’est pas une ratée, mais un recul énorme d’où des sanctions.
        ON NE DOIT PAS ACCEPTER DES PUCHISTES À LA MÊME TABLE QUE DES ÉLUS.
        Si ça se réalise, l’Afrique est condamnée au sous développement.
        Ni la CEDEAO, encore moins l’UNION AFRICAINE ne doit les accepter.
        On peut soulager les populations en levant les sanctions économiques mais pas des puchistes dans les sommets de la CEDEAO.
        Il peuvent créer l’organisation des PUSCHISTES appelée l’AES,se retirer fictivement de la CEDEAO car seul le peuple est habilité à demander le retrait,mais restent isoler du reste du monde car ce sont des délinquants.

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