Reconnaissance du passeport AES : entre validation officielle et blocages diplomatiques

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Depuis son introduction officielle le 29 janvier 2025, le passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel (AES) suscite des interrogations et des difficultés administratives pour ses détenteurs, notamment en ce qui concerne l’obtention de visas.

Plusieurs représentations diplomatiques ne le reconnaissent pas encore comme un document de voyage valide. Cette situation, qui place de nombreux citoyens maliens dans l’incertitude, soulève une question fondamentale : s’agit-il d’un problème purement administratif ou d’un enjeu diplomatique plus large ?

Le Mali possède une tradition migratoire ancienne. Selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 1,26 million de Maliens vivent à l’étranger, représentant 6,63% de la population totale du pays.

Parmi eux, près de 1,04 million résident en Afrique de l’Ouest, principalement en Côte d’Ivoire, qui accueille à elle seule 41,29% des émigrés maliens. En Europe, la France est la principale destination, avec une communauté estimée à 700 000 personnes.

La non-reconnaissance du passeport AES par certaines chancelleries occidentales, notamment françaises, pose des défis majeurs pour les ressortissants maliens et, plus largement, pour ceux des pays membres de l’AES résidant en Europe et en Amérique du Nord.

Ces citoyens pourraient rencontrer des obstacles lors du renouvellement de leurs titres de séjour, l’obtention de documents administratifs essentiels, ou lors de voyages nécessitant des visas. Cette situation pourrait entraîner des complications juridiques, des limitations de mobilité et une insécurité administrative pour une diaspora déjà confrontée à divers défis.

Nécessité d’une clarification urgente

Face à ces enjeux, il est impératif que les autorités de l’AES entreprennent des démarches diplomatiques proactives pour assurer la reconnaissance internationale du nouveau passeport. Une communication transparente et cohérente est essentielle pour rassurer les citoyens concernés et prévenir toute forme de discrimination ou de marginalisation résultant de cette ambiguïté administrative.

La mise en circulation du passeport AES, bien qu’étant une initiative visant à renforcer l’intégration régionale, nécessite une coordination diplomatique efficace pour garantir sa reconnaissance universelle. La protection des droits et des intérêts des ressortissants de l’AES, tant sur le continent africain qu’à l’étranger, dépend de la résolution rapide de ces obstacles administratifs et diplomatiques.

Cheick Bougouta CISSE

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1 commentaire

  1. Cisseke, tout a ete tres bien fait de notre cote mais cette cacophonie est créée et manipulee par la tres maudite France avec ses tres sales nègres de maison au Mali et dans la diaspora Malienne en France! La reciprocite est la regle car notre souverainite va être respectée par tous!

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