Coopération : les passeports de l’AES en circulation à compter du 29 janvier 2025

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Les passeports de l’AES seront disponibles à compter du 29 janvier 2025. L’information a été donnée par un communiqué, ce jeudi 23 janvier, du Président de la Confédération des États du Sahel, le général Assimi Goïta. Une bonne nouvelle qui met fin à une longue période d’incertitude pour les citoyens des trois Etats dont le retrait de la CEDEAO sera effectif à cette même date.

 « Le Président de la Confédération des États du Sahel (AES) informe l’opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l’AES, à compter du 29 janvier 2025 », informe le communiqué qui précise que « les anciens passeports demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration ».

Mieux, selon le communiqué, les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l’AES.

 

Mamadou TOGOLA /maliweb.net

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6 COMMENTAIRES

  1. Fanga, comment marchait le passeport de la CEDEAO car il n’y a pas de nationalité CEDEAO? Aides-nous a comprendre. Merci.

    • Si Kinguiranke, il y a “citoyenneté” de la CEDEAO dès la naissance de cette organisation !

      La “citoyenneté” de la CEDEAO a été consacrée à l’article 27 du traité fondateur de la CEDEAO dès 1975.

      L’article 27 intitulé “Visa et résidence” prévoit la disposition suivante :

      “1. Les citoyens des Etats Membres sont considérés comme citoyens de la Communauté et en conséquence les Etats membres s’engagent à abolir tous les obstacles qui s’opposent à leur liberté de mouvement et de résidence à l’intérieur de la Communauté.
      2. Les Etats Membres, par accords mutuels, dispenseront les Citoyens de la Communauté du port de visas touristiques et de permis de résidence et leur permettront de travailler et d’exercer des activités commerciales et industrielles sur leurs territoires.”

      Ensuite, dans la CEDEAO, des protocoles additionnels et du droit dérivé ont été adoptés pour mettre en œuvre cette disposition sur la citoyenneté de cette Communauté. Notamment :

      – Protocole du 29 mai 1979 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement

      – Protocole du 29 mai 1982 portant Code de la citoyenneté de la Communauté.

  2. “« Le Président de la Confédération des États du Sahel (AES) informe l’opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l’AES, à compter du 29 janvier 2025 »”.

    Je crois qu’il faut de la rigueur qu’on s’exprime sur des questions importantes !

    Il n’existe pas en droit de “passeports de l’AES”, parce qu’il n’existe pas une citoyenneté ou nationalité de l’AES.

    Il existe, à ce jour, dans notre pays uniquement une nationalité malienne sur la base exclusive de laquelle est délivré non un passeport de l’AES mais un passeport du Mali.

    Ce qu’on nous a présenté à la télé ORTM comme étant le “passeport AES” est en réalité le “passeport malien” sur lequel il a simplement été mis, abusivement à mon avis, “Confédération” et “AES”, dans la langue du colon qu’on nous a pourtant dit de combattre pour mettre fin à l’impérialisme.

    Ce sujet, important, de la construction d’une organisation régionale d’intégration entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger est en train de devenir une fumisterie.

    • Il est vrai que les remarques pertinentes formulées auraient pu être prises en compte, mais pour un début (apparemment fait dans la précipitation), nous pouvons l’accepter. Le reste viendra avec le temps et l’apprentissage dans une confédération… C’est encore une expérience inédite pour une telle volonté d’intégration des pays en Afrique.

  3. Moi, je suis extrêmement déçu par le document qui a été présenté par les autorités comme étant le nouveau passeport du Mali !

    D’abord, on ne peut pas lutter le colonialisme de la France et continuer de maintenir la suprématie de la langue française dans le système éducatif et les documents officiels du Mali.

    La question de la langue et de la valorisation des langues africaines est la plus importante au Mali et en Afrique.

    Il n’y aura jamais de victoire politique, économique et culturel véritable contre le colonialisme sans mettre un terme à l’impérialisme linguistique et culturel de la France en valorisant nos langues nationales africaines et en valorisant d’autres langues de circulation internationale comme par exemple la langue anglaise.
    Le père de l’indépendance du Mali, Modibo Keïta, n’avait pas compris l’importance de la question de la langue dans la décolonisation du pays. C’est à mon avis l’une des raisons qui expliquent son échec face à l’impérialisme de la France.

    Ceux qui ont participé à la conception de ce passeport et pondu ce document dans la pure tradition françafricaine sont donc des plaisantins.

    Le nouveau passeport présenté par les autorités du Mali est tout simplement immoral et anticonstitutionnel.

    Les autorités publiques du Mali continuent de gouverner de façon anticonstitutionnelle, et cela est très mauvais pour eux et pour le peuple du Mali.

    Je rappelle que l’article 31 de la nouvelle Constitution du Mali adoptée par référendum en 2023 prévoit très clairement la disposition suivante : “Les langues nationales sont les langues officielles du Mali”.

    La langue étrangère française n’est pas une langue officielle au Mali, mais seulement langue de travail qui peut être remplacée dans ce rôle par exemple par la langue anglaise à travers une simple une loi du parlement du Mali.

    Nos documents officiels maliens ne doivent plus être faits dans la langue française.

    La graphie du nouveau passeport malien doit mettre en évidence a minima la langue la plus parlée au Mali, le bamanakan qui doit être inscrite dans des caractères plus gros que ceux de la langue française pour symboliser que le Mali est décoloniser véritablement.

    J’espère que quelqu’un au Mali introduira un recours en justice pour inconstitutionnalité contre l’acte administratif ou législatif qui consacrera le document présenté officiellement comme étant le nouveau passeport du Mali.

    Ensuite, ce qui me déplaît beaucoup dans le passeport présenté, c’est le fait qu’il contienne en français et en gros caractère les mentions suivantes :

    CONFÉDÉRATION DES ÉTATS DU SAHEL
    AES

    Un Espace – Un Peuple – Un Destin

    En réalité, l’emploi de l’expression “confédération des États du Sahel” est de la publicité abusive ou mensongère. Ça passe dans le cadre de débats publics politiques, mais ça ne passe pas sur un document officiel du type passeport.

    Il faut dire avec force que ce qu’on appelle “confédération des États du Sahel” n’est pas en réalité et en droit une “”confédération”. C’est seulement une “alliance” politique et sécuritaire. Il faut lire les deux traités de l’AES et ne pas se laisser duper par l’emploi de l’expression “confédération des États du Sahel”. Les deux traités de l’AES vont beaucoup moins loin que le contenu des traités de la CEDEAO qui ne s’est jamais appelée elle-même “confédération”.

    L’AES est une alliance politique et sécuritaire qui peut disparaître de notre vocabulaire aussi vite qu’il est apparu, si par exemple un coup d’État impérialiste réussi dans un seul des trois pays de l’AES.

    Personnellement, je suis très favorable à la construction de l’Alliance ou de la confédération des États de cette partie de l’Afrique. Mais ma position, celle que je recommande aussi aux autorités actuelles du Mali, c’est, d’une part, de respecter en tout temps la Constitution du Mali adoptée par référendum en 2023 et, d’autre part, de ne jamais engager le Mali dans une construction de type confédéral qui implique un abandon ou un transfert large de souveraineté sans l’approbation par référendum du peuple malien.
    C’est la seule voie pour construire politiquement et institutionnellement entre nos États africains quelque chose de solide et de durable qui survivra aux individus du moment qui dirigent ces pays.

    Donc, je crois qu’il faut revoir la conception du nouveau passeport qui sera en vigueur dans la république du Mali pour au moins y faire figurer la langue bamanakan, la plus parlée au Mali, et réduire considérablement la taille des caractères du français qui est une insulte à la mémoire de nos ancêtres qui se sont battus depuis des millénaire pour vivre libres sur cette africaine culturellement, économique et politiquement.

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