L’Etat et la Sotelma en passe de trouver finalement un terrain d’entente ? Depuis des mois, les deux entités sont en pourparlers pour le renouvellement de la licence de l’opérateur global et historique. Finalement, le Mali réclame 160 milliards F CFA à payer par tranches.
La licence étant arrivée à terme, l’Etat du Mali a renégocié les termes et les conditions pour l’octroi d’une nouvelle licence d’exploitation. L’Etat du Mali réclame 80 milliards F CFA à payer ce 20 octobre 2024, au 31 décembre, 40 milliards F CFA et 40 autres milliards F CFA au 31 mars 2025, soit un total de 160 milliards de F CFA.
Quelle est la position de la Sotelma ? « L’opérateur global, sans contester le montant, avait demandé que l’on déduise du montant les créances publiques qu’il détient sur l’Etat », souligne un acteur. A son avis, le gouvernement a refusé cette option, car, « il n’y a pas d’entente sur le montant de ces créances ».
La Société des télécommunications du Mali (Sotelma) ou Sotelma-Malitel, opérant sous la marque commerciale Moov-Africa Malitel, est l’opérateur historique au Mali en matière de téléphonie. Face aux difficultés de gestion, la société a été privatisée en juillet 2009 et c’est le groupe marocain IAM (Groupe Maroc Télécom) qui est désormais l’actionnaire majoritaire, avec 51 %, l’Etat du Mali a 20%, des porteurs nationaux ont 19 % et les travailleurs, 10 %. La majorité avait été cédée à Maroc Télécom à 180 milliards de FCFA. Maroc Télécom est le leader des télécommunications au Maroc, en Mauritanie à travers Mauritel, au Burkina Faso à travers Onatel et au Gabon à travers Gabon Télécom.
Née de la fusion entre la branche des télécommunications nationales de l’ex-OPT et les télécommunications internationales du Mali (TIM), la société des télécommunications du Mali a créé en 1989 après sa séparation de la Poste des Télécommunications.
Moov-Malitel, la branche de la téléphonie mobile réclame près d’un million d’abonnés.
Alexis Kalambry