Prélèvement sur les recharges et les transactions de mobile money : Le coup de massue de la Transition

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Coup de sabot, coup de massue ou le coup de trop, aucun qualificatif ne sera pas de trop pour exprimer le traumatisme suscité par l’entrée en vigueur le mercredi 5 mars dernier, des taxes instituées à partir du prélèvement sur les recharges et les transactions de mobile. A savoir, prélever 10% sur les recharges de crédits et  1% sur toutes les opérations de retrait d’argent mobile à la faveur d’un fonds dit soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social. A cause de la situation pénible dans laquelle la population malienne se retrouve, ce fonds a été décrié par tous. En somme cette contribution a été jugée de trop, suscitant une véritable crise de confiance et de méfiance entre les Maliens et leur pouvoir. C’est pourquoi, ils réclament une gestion transparente avec une communication hebdomadaire du montant perçu par les différents opérateurs.

Après 2 reports, le prélèvement sur les recharges et les transactions de mobile est effectif sans aucune forme de consultation préalable du peuple. Il est mis dans le cadre du Fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social proprement dit pour la solution de la crise énergétique que le pays traverse depuis des années. Tout cela adossé à un décret d’une durée de 5 ans, renouvelable en cas de besoin.

Depuis l’annonce de l’application du décret, les réactions de la population ne se sont pas fait attendre. D’ailleurs, certains l’ont jugé de trop. Ce, au regard des difficultés dans lesquelles les maliens vivent. D’où une expression généralisée d’indignation sur les réseaux sociaux, dans les familles et Grins. Surtout que ladite mesure est tombée au très mauvais moment, à savoir, la période de mois béni de Ramadan, connu pour être un mois de fortes dépenses.

C’est vrai, ces 10% et 1% ne paraissent rien pour une frange de la société mais force est de constater que tout le monde n’a pas le même niveau de vie au Mali. En outre de la crise multidimensionnelle, cette crise énergétique a encore plongé le peuple dans une précarité indescriptible conduisant ainsi à l’arrêt de certaines activités, la faillite des grandes ; petites et moyennes entreprises.

« Aider son pays en contribuant pour son évolution n’est point une mauvaise chose, mais pour ce cas, le moment reste inapproprié et c’est aux gouvernants de montrer cet exemple avec la réduction de leurs budgets de fonctionnement et salaires » clame un auditeur sur une chaîne de radio de la place, la voix nouée. A l’instar de celui-ci, le nouveau mot clé sur les plateformes des réseaux-sociaux est désormais ‘’An Ta Yafa’’ (nous ne pardonnons pas). Or un proverbe dit en langue Bamanan : ‘’N’Ta Yafa, N’Ta Yafa, tè koun fossi la dougou kolo kô kan’’ (Nous ne pardonnons pas en répétition peut vaincre tout sur la terre). Donc…

Mariam Sissoko

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