Le ministre de l’Économie et des finances, Alousséni SANOU, a rencontré le vendredi 02 février 2024, les dirigeants de l’Association Professionnelle des Banques et Établissements financiers du Mali (APBEF) pour échanger sur le dossier relatif au retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans les échanges avec les banquiers, il a été question de la gestion intelligente des éventuels impacts de ce retrait sur le secteur bancaire.
Lors des discussions, le ministre SANOU a indiqué que ce retrait de la CEDEAO était une question de survie pour les États de l’AES. Il a rappelé les dysfonctionnements organisationnels et les manquements graves au respect des textes et de l’esprit de l’organisation qui risquent de causer sa perte.
Le ministre a rassuré de la disponibilité des Autorités a recherché l’établissement de bons rapports de voisinage avec les États de la sous-région.
Il a indiqué que la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’UEMOA restait d’actualité, y compris les pays de l’AES avec lesquels le Mali assure l’essentiel de ses importations.
Le ministre Alousseni SANOU a également expliqué que ce retrait constituait une opportunité pour développer une stratégie endogène de croissance de notre économie en lien avec les pays de l’AES.
Il a saisi l’occasion pour évoquer les nouvelles opportunités offertes, en ce qui concernent notamment les facteurs de production : population, ressources naturelles (eau, soleil, terre, faune, flores) et les ressources minérales permettant de se concentrer sur des politiques économiques endogènes.
La vision commune de créer des capacités communes en matière d’énergie, de transport, de développement rural, de technologie de l’information et de la communication et de finance favorise la réalisation des progrès rapides en matière de prospérité socio-économique.
Selon le patron des finances, les retombées des différentes réformes, notamment dans les domaines miniers, assureront les ressources de financement pour tous les secteurs vitaux au-delà des avancées certaines en matière de coopération bilatérales et multilatérales.
Le ministre Alousseni SANOU a enfin insisté sur la nécessité de sensibiliser les opérateurs économiques et la mise en place d’un cadre de concertation. Il les a rassurés de l’accompagnement de l’État.
Après avoir exprimé leurs préoccupations dont le ministre a pris une bonne note, les dirigeants des Banques et des Établissements Financiers ont salué l’initiative du ministre et se disent mobiliser pour accompagner cette décision.
Ils se sont engagés à tout mettre en œuvre pour accompagner les efforts de l’État afin de relever les éventuels nouveaux défis.
PAR MODIBO KONÉ
On ne peut pas se vouloir panafricaniste dans sa constitution, puis ensuite jouer au
comme en faisant allusion à l’établissement de bon voisinage avec les États de la sous-région alors qu’on exprime des envies de retrait de l’organisation sous-régionale la plus avancée sur le continent. La logique aurait été de carrément couper les ponts avec ceux qui sont dans la Cédéao pour se suffire à soi dans son fantoche AES… Mais bon, visiblement on veut le beurre et l’argent du beure, et on est pas encore au bout de nos surprises. Quant à quitter la Cédéao pour rester dans l’Uemoa, c’est une sacrée comédie politique, en sachant que le premier n’est que la suite logique et politique du second. Et quelle belle performance !—
Pensées rebelles.
personne ne vous croit, vous allez nous emmener dans un trou jamais vu auparavant