Mine d’or de Tabakoto : Les travailleurs et la direction de SEMICO à couteaux tirés !

0

C’est le lundi 10 juillet 2023 que la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) et le Syndicat Libre des Travailleurs des Mines et Industries du Mali (SYLTMIN) ont déposé un préavis de grève de 5 jours à compter du lundi 31 juillet 2023 devant le directeur général de la Société Minière Ségala Mining Corporation. Les raisons sont entre autres des retards de paiement de leurs salaires ainsi que le paiement partiel des droits de leurs collègues illégalement licenciés.

Les deux comités ont déploré le retard « quotidien » du paiement des salaires ainsi que le non-paiement des droits des travailleurs licenciés pour motifs économiques depuis mai 2023, ainsi que la fermeture des droits de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Les motifs de préavis de grève comprennent six revendications majeures. Ainsi, les travailleurs demandent le paiement immédiat des salaires des travailleurs de SEMICO, conformément aux dispositions légales des statuts et règlements intérieurs, le paiement immédiat des droits des travailleurs licenciés pour motifs économiques, la régularisation imminente des droits AMO et des allocations familiales, l’application immédiate de l’accord d’augmentation de salaire de 10% avec rappel conformément à la date de signature de l’accord, la tenue immédiate de la réunion pour la commission d’avancement, et le respect des accords et des acquis. Alors que la mine d’or connaît de véritables problèmes économiques avec une dette de plus de 33 milliards de francs CFA, la mine d’or de Tabakoto a observé la semaine passée un arrêt de travail de 120 heures, soit 5 jours. Les deux syndicats ont déclaré que : « Si ces exigences ne sont pas satisfaites, les deux comités syndicaux de la société se réservent le droit d’observer une grève de protestation et de revendication de 120 heures, soit 5 jours de cessation de travail allant du lundi 31 juillet au 4 août ».

Concernant les difficultés économiques, il faut souligner que depuis quelques mois, les travailleurs se plaignaient de leurs conditions salariales, notamment des retards dans le paiement. Nos salaires sont versés du 10 au 15 du mois depuis quelques mois. Je rappelle qu’après trois mois de chômage technique qui se sont terminés en avril dernier, nous avons repris le travail début mai. Plus de 100 travailleurs devraient être licenciés après l’avis de l’inspection régionale du travail. Les responsables de la société avaient assuré que tous les travailleurs touchés seront indemnisés conformément aux dispositions établies par la loi.

Il convient de rappeler que la société, située à 360 km à l’ouest de Bamako, avait auparavant mis 60% de ses effectifs en chômage technique afin de rétablir une nouvelle base de fonctionnement de la mine qui fait face à des difficultés économiques avec une dette d’environ 50 millions de dollars qui continue de s’accumuler. Une source proche du premier responsable de la mine a affirmé être consciente de la situation des travailleurs. « Nous allons redoubler d’efforts pour rétablir l’ordre et nous leur disons que ce n’est pas intentionnel », a-t-il conclu.

Alou Badra DOUMBIA

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!