Le 10 janvier 1994, à Dakar au Sénégal, les dirigeants d’alors de sept États de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ouvriraient un projet de chantier ‘intégration régionale par la création de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
Rejoint officiellement le 2 mai 1997 par la Guinée-Bissau, ces pays ont réussi à créer un espace communautaire viable, dynamique et solidaire au profit de leurs populations. Actuellement, l’Uemoa au Mali, c’est 27 milliards de Fcfa pour sept projets en cours dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de l’énergie.
Pour célébrer ses 30 ans, la Commission de l’Union a organisé le 10 janvier à Ouagadougou, une conférence qui a marqué le lancement officiel de l’ensemble des activités, programmées le long de l’année aussi bien au siège de la Commission qu’ ‘au niveau des bureaux de représentations dans les États membres. À Bamako, l’événement a été célébré, vendredi dernier dans un hôtel, autour d’une soirée de gala présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, en présence du représentant résident de la Commission de l’ Uemoa au Mali, Mamadou Moustapha Barro.
Des membres du gouvernement, des chefs de missions diplomatiques et consulaires, des anciens fonctionnaires de l’Union y avaient été conviés. À l’occasion, le représentant résident de la Commission est revenu sur les avancées réalisées au cours des 30 dernières années. Il a mis en exergue les initiatives prises dans le sens de l’amélioration des infrastructures notamment dans les domaines des transports, de l’agriculture, de l’artisanat, de l’énergie et des mines, de l’industrie, etc. oublier les actions ayant favorisé la consolidation de la gouvernance économique régionale et la performance des États membres dans la mise en œuvre des réformes et politiques communautaires.
«L’Union continue dans la même dynamique à tracer le chemin d’une intégration régionale réussie pour le bien-être des peuples, grâce à l’engagement de ses autorités et à la parfaite synergie d’actions entre ses différents organes», a a déclaré Mamadou Moustapha Barro. Il s’est félicité des performances du Mali dans la mise en œuvre des réformes et des programmes communautaires ainsi que de la contribution des fils du Mali à l’atteinte de ces résultats jugés très satisfaisants.
Le chemin à parcourir est long, dans un monde en perpétuelle mutation, avec de plus en plus de crises qui n’épargnent pas notre espace commun. À cet égard, des documents de programmation stratégique, notamment la Vision 2040 et le Plan stratégique, sont dans le circuit de validation pour «prendre en compte les aspects complexes de paix et de sécurité au sein de l’Union», a annoncé le représentant. résident de la Commission.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce a salué le chemin parcouru en matière d’intégration économique avec la mise en place d’une banque centrale commune, d’une législation bancaire uniforme, d’un pôle commun de devise , d’un code marché unique… Et s’agissant des politiques sectorielles, at-il ajouté, des projets concrets ont été réalisés en matière d’aménagement hydro agricole, d’infrastructures routières, de santé animale et humaine.
En outre, d’autres programmes et projets ont marqué la vie des populations sur le plan de l’enseignement supérieur à travers la création des pôles d’excellence de formation professionnelle. Moussa Alassane Diallo a appelé à plus de solidarité pour un approfondissement de l’intégration et pour un mieux être des populations de notre Union.
Issa DEMBELE