#Mali : Stabilisation du Sahel : première évaluation du pcrss au titre de l’année 2024

1

Ce projet régional bénéficie du soutien technique et financier de la Banque mondiale à hauteur de plus de 176 milliards de Fcfa

Le comité régional de coordination (CRC) du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) tient depuis hier, sa 1ère réunion dans un hôtel de la capitale au titre de l’année 2024. L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, non moins président du PCRSS.

C’était en présence du coordinateur du PCRSS-Mali, Adama Berthé, de la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel, Mme Clara De Sousa et de la secrétaire exécutive de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), Hawa Aw. Plusieurs personnalités du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont également fait le déplacement pour prendre part à ce rendez-vous sous régional.

Cette session qui prend fin aujourd’hui a pour objectif de faire le bilan de mise en œuvre du plan d’actions commun soutenant l’harmonisation régionale des politiques et des investissements dans la région du Liptako-Gourma, lors adopté de la 1ère réunion du CRC avec la participation des trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger). Le PCRSS est un projet régional qui bénéficie du soutien technique et financier de la Banque mondiale à hauteur de 352,5 millions de dollars américains (environ 176,25 milliards de Fcfa). Approuvé le 16 juin 2021 par le conseil d’administration de la Banque mondiale, il vise à apporter une réponse régionale coordonnée aux défis importants auxquels fait face la région du Liptako-Gourma.

Aux dires de la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel, depuis son entrée en vigueur, ce projet apporte une assistance de qualité aux populations de la région, y compris aux personnes déplacées et aux communautés qui les accueillent. À ce jour, a révélé Mme Clara De Sousa, il a atteint plus de 1,2 million de bénéficiaires dans les trois pays, améliorant ainsi leur accès aux services sociaux de base.

Il a également fourni des intrants et des équipements agricoles à 553.000 agriculteurs, leur permettant de reprendre leurs activités et d’améliorer leur productivité. Si ces premiers résultats sont encourageants, la directrice des opérations de la Banque mondiale a invité les différentes parties à identifier les moyens d’accélérer la mise en œuvre du projet, car les besoins des populations de la région sont immenses et pressants.

Dans son discours d’ouverture, le ministre chargé de la Réconciliation nationale a affirmé que dans le but d’atteindre les objectifs auprès de la population et des communautés, le PCRSS a décidé d’apporter le changement en termes d’architecture pour avoir le contact direct avec les populations. Le président du PCRSS a fait remarquer que l’ancienne architecture institutionnelle est en train d’être menée dans certaines zones et la nouvelle vision est en train d’être mise en place dans d’autres. Pour le colonel-major Ismaël Wagué, dès que tout sera mis en place, il y aura des résultats extraordinaires au bénéfice des populations.

Rappelant que l’approche sous-régionale au Mali est extrêmement importante, le ministre Wagué a soutenu que c’est l’occasion de partager les expériences, d’harmoniser les points de vue et surtout d’intervenir de façon complémentaire au bénéfice des populations qui sont dans la zone du Liptako-Gourma. Pour ce faire, il a appelé à faire le point et à faire ressortir les diversités des uns et des autres. Mais aussi de voir dans quelle mesure peut se faire la coordination des actions de façon synergique pour atteindre les résultats communs aux bénéfices des populations.

Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’ALG espère que la détermination du ministre Wagué renforcera davantage la résilience de nos communautés et l’intégration de nos trois États au niveau local. Pour Hawa Aw, la tâche est ardue, mais l’objectif est noble puisqu’il permettra d’harmoniser les politiques de développement local et de les concevoir à l’échelle de la région en élaborant de véritables programmes d’investissements régionaux susceptibles de favoriser l’émergence de notre sous-région du Liptako-Gourma.

Elle a annoncé que la concrétisation de cette vision conduira à l’organisation d’un forum annuel sur le développement du Liptako-Gourma. Pour ce faire, Hawa Aw a souligné la nécessité de la production et de la gestion des connaissances à travers la recherche ainsi que le dialogue régional pour la prise de décisions dans la mise en œuvre du projet dans notre espace commun.

Souleymane SIDIBE

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Que la Banque mondiale se préoccupe de l’état dramatique des populations sahéliennes est dans l’ordre naturel d’une bonne gestion internationale. Ce qui l’est moins est qu’elle vienne suppléer les carences d’un gouvernement illégal qui a massacré, avec l’aide mercenaires étrangers, ses propres ressortissants, jusqu’à les contraindre à fuir leurs terres d’origine. Un spectacle navrant, que l’opinion mondiale tend à négliger.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!