Le ministre de l’Économie et des Finances, Alhoussény Sanou, a présidé, jeudi à Bamako, le lancement des travaux du processus budgétaire 2026. Cet évènement, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation et l’adoption du budget 2026, a été l’occasion de faire un état des lieux des finances publiques du pays. C’était en présence des partenaires techniques et financiers.
Au Mali, le ministre de l’Économie et des Finances a procédé au lancement des travaux du processus budgétaire 2026. Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation et l’adoption du budget 2026, a été l’occasion de faire un état des lieux des finances publiques du pays. En effet, les finances publiques du Mali se caractérisent par un contexte macroéconomique rassurant. Malgré la crise multiforme que traverse le pays, on note une amélioration du taux de pression fiscale, qui est passé de 14,8 % à un niveau attendu de 16,2 %, ainsi qu’une diminution de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales, qui est passée de 51,1 % à un niveau attendu de 45,4 %.
Dans sa présentation, le Directeur Général du Budget, Ahmadou Tijani Haïdara, a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit le processus budgétaire de 2026, notamment la sortie effective des trois pays de l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le renforcement de la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), suite à la création de la Confédération de l’AES, qui présente d’énormes potentialités.
Durant les cinq dernières années, a-t-il souligné, le taux de croissance est resté sur une dynamique ascendante, passant de 3,1 % en 2021 à 5,9 % prévu pour l’année 2025. L’inflation, à l’exception de l’année 2022 où un pic a été observé en raison des effets combinés de la hausse des prix des hydrocarbures et des sanctions communautaires, a été maîtrisée ces trois dernières années et respecte la norme de l’UEMOA de 3 %, a indiqué Ahmadou Tijani Haïdara, sans toutefois préciser le taux exact de l’inflation au Mali.
En 2026, le gouvernement de transition entend poursuivre cette dynamique avec pour seul objectif la bonne gestion des finances publiques du pays. Toutefois, les prévisions budgétaires à moyen terme pour 2025-2026 sont soumises à des facteurs de risques et d’incertitudes qui pourraient compromettre leur bonne réalisation. Ces risques incluent notamment les aléas climatiques (sécheresse et inondations), la volatilité des prix des matières premières et des taux de change.
En 2024, le taux de croissance réel du PIB était estimé à 5 %, et il devrait s’accélérer pour atteindre 5,9 % et 6,1 % respectivement en 2025 et en 2026, a annoncé le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou. Selon le patron de l’hôtel des Finances, le contexte macroéconomique se caractérise par une nette amélioration de la situation sécuritaire et sociopolitique, avec en toile de fond la montée en puissance des forces armées maliennes. Un message qui s’adresse aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux investisseurs étrangers.
Concernant la mobilisation des recettes fiscales, le ministre Sanou a indiqué qu’elle est très satisfaisante, avec un taux de pression fiscale s’élevant à 15,6 % du PIB, contre une prévision de 14,8 %. Le lancement des travaux du processus budgétaire s’est déroulé en présence des partenaires techniques et financiers, ainsi que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo. Il a été marqué, à titre de rappel, par des panels de discussions.
Abdrahamane SISSOKO / maliweb.net
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