Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène, a lancé, vendredi dernier, l’étude d’élaboration du document de Politique nationale de développement de l’économie numérique. C’était lors d’un atelier dont la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du directeur national de l’économie numérique, Abdel Kader Ky, et beaucoup d’autres invités.
Pendant cette rencontre, il s’agissait de proposer un document de politique adapté à l’environnement actuel des technologies de l’information et de la communication (Tic), prenant en compte les impacts des différentes crises (sanitaire, politique et sécuritaire) aux fins d’avoir un écosystème collégial répondant à l’accès universel et aux normes internationales pour une économie numérique inclusive dans notre pays.
La nouvelle vision devra favoriser l’innovation, la connectivité, la cybersécurité, la promotion des villes intelligentes, la stratégie de gestion harmonieuse des données, l’amplification de la digitalisation des services publics. Mais également la création d’emplois et de richesses, ainsi qu’un environnement propice à l’émergence des start-ups, à la modernisation de l’administration et à la prospérité économique durable. «Il est important que l’État ait une vision et une stratégie bien définie avec des objectifs raisonnables et réalisables.
C’est en cela que les structures centrales sont commises pour être dépositaires de cette vision et de cette politique dans le secteur concerné. C’est à cet exercice que nous sommes conviés ce matin pour que nous puissions définir la vision globale, pour qu’il puisse avoir une politique de développement harmonieux de l’économie numérique pour les dix prochaines années», a expliqué le directeur national de l’économie numérique.
«Le précédent document qui est en cours mentionné qu’il n’existe pas aujourd’hui un cadre cohérent de mise en œuvre des initiatives Tic», a précisé Abdel Kader Ky. Partant du constat que notre Politique nationale de développement n’est pas connue du grand public, le ministre a indiqué quelques grandes lignes à suivre au cours des travaux : « Il s’agit d’insister sur les avantages et inconvénients du numérique, d’impliquer tous les acteurs à tous les niveaux et mettre un accent particulier. sur la formation des ressources humaines», at-il énuméré.
Selon le ministre Alhamdou Ag Ilyène, ce lancement est un tournant décisif et stratégique dans le secteur du numérique permettant d’engager de façon inclusive des réformes systémiques avec l’ensemble des parties impliquées. Cela en vue d’harmoniser les visions et objectifs dans le cadre de la transformation numérique de notre état. Toute chose qui contribuera à la croissance de notre économie à travers le numérique avec un impact certain sur la vie de nos populations et notre administration en termes de performance et de transparence.
Pour la circonstance, il a fait un bref bilan du document de Politique nationale de développement de l’économie numérique adopté en mai 2015 avec son plan d’actions sur la période 2015-2020 appelé «Mali numérique 202». Une politique qui a révélé des insuffisances dans sa mise en œuvre. Selon Alhamdou Ag Ilyène, l’évaluation de ce document de politique a fait ressortir un taux d’exécution de 27,30% avec un taux de mobilisation des ressources de 24,24%. Surtout, elle n’a pas été suffisamment diffusée auprès des acteurs du secteur pour sa mise en œuvre.
D’où la nécessité de corriger ces insuffisances en tenant compte des résultats des études. « L’élaboration et la mise en œuvre d’actions 2024-2028 seront arrimées, d’une part, au Programme d’action du gouvernement, et d’autre part, au Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd ) à travers son axe stratégique n°3», a expliqué le ministre. Pour lui, la priorité dans le domaine du numérique pour notre pays consiste en la préservation des potentialités de création et de recherche dans un écosystème sain pour une forte croissance économique.
Baba COULIBALY