Les prévisions de dépenses budgétaires s’élèvent a 3.229,886 milliards de Fcfa. Tandis que celles de recettes s’établissent a 2.648,900 milliards de Fcfa
Les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont adopté, jeudi 12 décembre 2024, la 1ère partie de la Loi de finances pour l’exercice 2025. C’était sous la présidence de leur président, le Général de corps d’armée Malick Diaw. Le projet a été défendu par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, en présence de son collègue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Bakary Traoré.
Dans la Loi de finances 2025, les prévisions de dépenses budgétaires s’élèvent en termes de crédits de paiement à 3.229.886 milliards contre 3.070.740 milliards de Fcfa dans la Loi de finances rectifiée de 2024 soit une hausse de 159.146 milliards de Fcfa. En termes d’autorisations d’engagement, les prévisions s’élèvent à 972 754 milliards pour 2025 contre 943 756 milliards de Fcfa en 2024. Ce qui fait une augmentation de 28 998 milliards de Fcfa.
Dans la Loi de finances 2025, les dépenses du budget général sont réalisées à 3.107.247 milliards de Fcfa dont 2.389.999 milliards au titre des dépenses ordinaires et 717.248 milliards de Fcfa au titre des dépenses en capital. Les crédits de paiement des dépenses ordinaires pour 2025 sont évalués à 2.389.999 milliards contre 2.323.248 milliards dans la loi de finances rectifiée 2024 soit une augmentation de 66.751 milliards de Fcfa.
Les prévisions de recettes budgétaires s’établissent à 2.648.900 milliards de Fcfa contre 2.387.872 milliards de Fcfa dans la Loi de finances rectifiée 2024. Les recettes du budget général sont fixées à 2.526.261 milliards de Fcfa contre un montant rectifié augmentant à 2.265,402 milliards de Fcfa en 2024 soit une hausse de 260 860 milliards de Fcfa.
Alors que la prévision des recettes fiscales nettes constituées d’impôts directs et indirects est fixée à 2.334.491 milliards de Fcfa en 2025 contre 2.071.369 milliards de Fcfa dans la loi de finances rectifiée 2024 soit une augmentation de 2.63.122 milliards de Fcfa . Cet accroissement projeté prend en compte les retombées positives de l’application du nouveau Code minier et les principes de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics.
La prévision des recettes non fiscales s’élève à 24 403 milliards de Fcfa en 2025 contre 21 525 milliards de Fcfa dans la Loi de finances rectifiée 2024 soit une hausse de 2 878 milliards de Fcfa. Les recettes des budgets annexes comprennent celles des entrepôts maliens au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Togo, en Guinée, au Ghana, en Mauritanie et au Bénin. Leur prévision de recettes est réalisée à 8 903 milliards en 2025 contre une projection de 8 684 milliards de Fcfa en 2024.
Les crédits de paiements des charges salariales du personnel civil et militaire de l’État et des fonctionnaires des collectivités territoriales sont évalués en 2025 à 1.056,105 milliards contre 1.055.031 milliards de Fcfa dans la loi de finances rectifiée 2024. des dépenses pour l’acquisition de biens et services passent de 566,799 milliards en 2024 à 652,518 milliards de Fcfa pour 2025. Et pour les charges financières, les crédits de paiement sont évalués à 214 468 milliards contre 223 049 milliards de Fcfa. Ils servent au paiement des intérêts de la dette intérieure de 173 311 milliards de Fcfa et extérieure de 41 157 milliards de Fcfa.
Fonctionnement de l’Aige- Depuis 2022, le budget d’État prend en compte la mise en œuvre du plan d’actions du Cadre stratégique de la refondation de l’État. Cette prise en compte se poursuit dans le budget 2025 à travers les dotations des départements concernés viennent s’ajouter des financements spécifiques. Dans la Loi de finances 2025, 80 750 milliards de Fcfa sont prévus pour les dépenses électorales, 17 297 milliards de Fcfa pour la prise en charge des nouveaux organes prévus par la nouvelle Constitution ainsi que les dépenses de fonctionnement des différentes instances de suivi des actions de réformes institutionnelles. Mais aussi 6 093 milliards de Fcfa pour les dépenses de fonctionnement de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).
Dans le cadre du renforcement de la défense et de la sécurité, les inscriptions en faveur des départements en charge de la Défense et de la Sécurité enregistrent une progression par rapport à 2024. Pour le ministère en charge de la Défense, les inscriptions budgétaires sont fixées à 485 059 milliards contre un montant initial de 472 661 milliards et révisé à 565 706 milliards de Fcfa en 2024. Concernant le département en charge de la Sécurité, les les crédits budgétaires s’établissent à 184,885 milliards pour 2025 contre un montant initial de 195,192 milliards de Fcfa resté identique en 2024. La Loi de finances pour l’exercice 2025 prend en compte également de nouveaux services publics pour une incidence financière de 0,986 milliards de Fcfa .
Répondant aux questions des membres du CNT sur l’impact du Code minier, le ministre de l’Économie et des Finances dira qu’il va permettre de relancer notre économie. Alousséni Sanou a révélé que le gouvernement avait déjà négocié et obtenu environ 750 milliards de Fcfa en cash. Parlant de son impact prévisionnel sur le budget 2025, le ministre Sanou a estimé à 1,025 milliards de Fcfa son apport aux recettes budgétaires de l’État.
Ce qui, selon lui, va apporter une augmentation de 600 milliards de Fcfa par rapport à ce qu’il apportait habituellement. Pour ce qui concerne le texte sur le contenu local, le ministre chargé de l’Économie assure qu’avec 10 sociétés minières, il y aura 2.500 milliards de Fcfa d’opportunités de chiffres d’affaires que les entreprises maliennes pourront tirer en répondant aux besoins de l’industrie minière. Alousséni Sanou a rassuré que le budget 2025 est équilibré et dégage un déficit constamment en baisse.
Conformément au mode de vote de la Loi des finances, les membres du CNT ont adopté les recettes budgétaires de l’État à l’unanimité des 125 votants, les évaluations de recettes avec 127 votants, les évaluations des comptes spéciaux du Trésor avec 128 votants , des ressources de trésorerie avec 128 votants. Mais aussi les plafonds des dépenses du budget général avec 129 votants, ainsi que les dépenses des budgets annexes avec 131 votants, le plafond des comptes spéciaux du Trésor avec 129 votants. Également, le plafond d’autorisation des emplois rémunérés par l’État, l’évaluation des charges de trésorerie ainsi que le solde global négatif ont été adoptés à l’unanimité des 129 votants.
Les membres du CNT ont, par ailleurs, adopté deux autres textes notamment le projet de loi relative à la sécurité et à la sûreté biologique et le projet de loi portant création de l’Agence nationale des énergies renouvelables et des bioénergies (Anerb). Le premier texte défendu par la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara ainsi que le deuxième porté par son collègue de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar Diané, ont été adoptés à l’unanimité par 128 votants.
Dieudonné DIAMA
“Loi de finances 2025 : Près de 81 milliards de Fcfa prévus pour les dépenses électorales”
Ça fait vraiment mal de voir que près de 81 milliards sont prévus pour les dépenses électorales, au lieu d’injecter cet argent dans l’armée nationale et dans les infrastructures publiques.
Ces milliards et ces élections enrichiront une minorité composée de profiteurs. La vie des millions des Maliens, elle, ne changera sûrement pas en bien du fait de ces élections. Je crois que tout le monde sait ça au Mali.
Mais puisque la mode mondiale est aux élections, il faut les faire au Mali, ces fichues “élections démocratiques” qui ne suffiront jamais à développer notre pays sans des hommes et des femmes patriotes et de qualité.