Rien ne semble freiner la volonté de la ministre de l’Energie de mettre un terme au contrat Albatros. Comme nous l’annoncions précédemment, toutes les sources confirment l’acheminement d’une correspondance de Bintou Camara dans ce sens. On ignore, en revanche, la réaction et la position des destinataires de sa missive, dont les conditions resiliatoires seront déterminantes des conséquences de la rupture unilatéralement décidée par la ministre. Ni EDM Sa en tant qu’acheteur de l’électricité produite par Albatros, ni le ministère des finances, dépositaire de son contrat avec l’Etat malien, n’auraient été associés à la décision. Il nous revient, toutefois, que les propositions de la tutelle ne paraissent pas déranger outre mesure le partenaire et porteur du projet PPP le plus ambitieux et le moins concluant du secteur énergétique. Après plusieurs années d’accaparement sans production d’énergie et en vertu d’un contrat «take or pay», Albatros pourrait renoncer à ses installations au profit de l’Etat malien dans le cadre d’une transaction à l’amiable où les autorités s’engageraient à payer les prêts bancaires contractés dans le cadre des investissements.
La Rédaction