Dans la recherche de solutions à la crise énergétique qui frappe de plein fouet le pays, le chef du gouvernement multiplie les démarches auprès de l’Energie du Mali (EDM). Des échanges entre acteurs de premier plan, il ressort qu’un projet de plan d’action à court, moyen et long termes a été élaboré avec l’éventualité de taxer un peu plus les industriels et autres grands consommateurs. Une mesure sans répercussions sur les particuliers qui peuvent se croire épargnés mais qui pourraient en réalité indirectement payer la facture.
Et si Nouhoum Sarr avait lancé des ballons d’essai pour permettre de tâter le terrain ? L’on se rappelle, profitant d’une rencontre politique, ce membre du Conseil national de transition (CNT) avait suggéré la restructuration énergétique en demandant “l’application de la réalité des prix du kilowatt”.
A ses yeux, l’EDM vend à perte l’énergie électrique à ses clients. Ce qui pourrait expliquer en partie la situation que vit le pays actuellement avec la fourniture en électricité de façon discontinue. A l’époque, cette déclaration a été différemment accueillie selon les sensibilités. Quelques mois après cette sortie médiatique, la même suggestion vient d’être remise sur la table.
En effet, pour sa 2e visite à l’EDM, le chef du gouvernement était le lundi passé au siège de la société où il a eu des échanges “participatifs et inclusifs qui ont permis d’élaborer un projet de plan d’action à court, moyen et long termes”. Parmi les solutions envisagées, la Primature en rapporte une qui risque de faire beaucoup jaser. Il s’agit de l’examen de la “possibilité d’augmenter les tarifs pour les industriels et les grands comptes”.
Une mesure qui, avant même son adoption et son application, fait grincer les dents. Pour certains énergivores, l’idée est la bienvenue pourvu que la hausse soit “raisonnable”. “Nous consommons beaucoup en carburant pour alimenter nos groupes électrogènes. Nous dépensons des centaines de millions en carburant et nous sommes pratiquement à bout de souffle. La charge électrique a considérablement augmenté. Nous préférons une augmentation raisonnable du prix de l’électricité de l’EDM à la situation actuelle”, nous a confié une source au sein d’une banque de place qui, en plus de son siège, compte beaucoup d’autres agences.
Du côté des industriels, l’idée n’est pas vue d’un mauvais œil. Sauf qu’à ce niveau, les particuliers, qui se croient épargnés, pourraient en pâtir aussi. “L’idée est bonne si elle se pose comme une solution. Mais notre appréhension est que les entreprises productrices de produits de consommation notamment alimentaires ne mettent cet alibi en avant pour augmenter, à leur tour, le prix d’achat des produits”, craint un consommateur.
Une crainte tout à fait légitime dans la mesure où le prix d’achat est généralement imposé aux clients fluctue à tout moment.
Alassane Cissouma
Les industries ne méritent pas cela parce que elles contribuent à l’assiette fiscale, elles réduisent le chômage. Au contraire elles sont en besoin de subventions pour accroître leurs activités pour un meilleur rendement. Par contre le problème c’est nous autres consommateurs, qui à part le bien être acquis nous n’apportons rien de substantiel à l’économie, et l’énergie que nous consommons est une perte pour le pays. Avec les achats de carburants à l’extérieur, qui transformés en électricité ne rapporte rien à par le bien être c’est comme si on brûle tous les jours 1,3 milliard de francs CFA pour rien sans rendement, une véritable perte d’au moins avec 450 milliards de F CFA par an jetés en l’air si vous permettez … À terme, nos adversaires n’ont même pas besoin de nous combattre, ils auraient seulement besoin d’attendre, avec patience pour que le fruit tombe… quelle innocence…et avec toutes mes excuses…