Direction des Grandes Entreprises : Les recettes prennent un envol inédit

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Aucune contingence ne semble freiner l’élan et l’ardeur victorieuse des services d’impôts. À l’instar des années précédentes, en effet, les nombreux obstacles et aléas de l’environnement économique ne vont pas résister à la constance d’une machine fiscale bien huilée et arrimée aux projections budgétaires des finances publiques maliennes.

L’année est sur le point d’être bouclée avec des résultats globaux largement supérieurs aux attentes. En tout cas, au rythme où progressent les tendances, à quelques encablures du terme d’exercice, les résultats de 2024 s’annoncent infailliblement au rendez-vous aux niveaux des principaux maillons pourvoyeurs de ressources fiscales.

Pour environ 162 milliards francs CFA de prévisions annuelles, les recettes s’affichent sous de meilleurs auspices pour la Direction des Impôts du District, avec un seuil de 93% de réalisations déjà franchi dès le début de la dernière mensualité de l’année. Les deux mamelles fiscales de la capitale auront mis les bouchées doubles, pour ce faire, en affichant un taux de réalisation cumulé de 95% à la même période.

Une machine inoxydable de records 

La palme des exploits spectaculaires revient toutefois à la Direction des Grandes Entreprises où la dynamique équipe conduite par l’inspecteur Hamadou Dianka Fall est à deux doigts de s’illustrer par d’autres résultats annuels inédits dans l’histoire des impôts. Selon les estimations ayant filtré de certaines confidences, il resterait à peine une quarantaine de milliards à recouvrer pour être en phase avec les objectifs annuels. À un mois du terme de l’exercice finissant, ça n’est pas du tout la mer à boire pour une structure, dont les réalisations atteignent déjà 96% des objectifs annuels. Ceux-ci sont pourtant considérablement revus à la hausse par rapport à l’année précédente et passent d’un cap de 980 milliards en 2023 à un montant de 1 060 milliards en 2024, sur lesquels plus de 800 milliards se trouvaient dans la cagnotte bien avant la performance incomparable de ce mois de novembre. La mensualité écoulée se distingue, en clair, par le recouvrement – record d’environ 191 milliards de francs CFA pour une prévision de 124 milliards. La DGE conforte du coup ses réserves excédentaires d’un montant supplémentaire de 66 milliards et tient majestueusement son rang de locomotive de la machine fiscale nationale. Un exploit dont la saveur et la teneur ne se mesurent qu’à la singularité des circonstances défavorables dans lesquelles ces résultats ont été engrangés. À la différence des exercices précédents, explique-t-on, la particularité des recettes fiscales de cette année résident dans leur recouvrement en liquidités rubis sur ongle, sans les compensations habituelles de prélèvements aux portes. Ça n’est pas tout. La DGE a dû également déployer un effort exceptionnel d’ingéniosité et d’inventivité, pour compenser les gaps imputables à l’audit du secteur minier. L’audit est notamment suspensif de toute action fiscale à l’endroit des opérateurs dudit secteur alors que leur apport représente 40% environ des recettes annuelles des grands contribuables.

Une tradition vieille de quatre (4) ans 

Cet impressionnant résultat vient confirmer la constance d’une dynamique haussière où s’est inscrite la DGE depuis quatre années successives au cours desquelles l’accompagnement et l’assistance de la hiérarchie ne lui ont jamais fait défaut. Grâce aux conseils et orientations précieux du département, sous l’égide d’Alhousseini Sanou, l’atteinte et le dépassement des objectifs annuels sont devenus la marque de fabrique de la structure et une tradition à laquelle celle-ci n’a plus dérogé depuis la série ascendante amorcée en 2021. Au plus fort de la crise économique consécutive à la Covid, la structure s’illustrait déjà par un dépassement des objectifs de recettes de plus d’une dizaine de milliards, pour un apport de plus de 846 milliards sur une prévision de 838 milliards. Un record de réalisation de 101% qui sera reproduit et même pulvérisé, l’année suivante, avec un exploit de 103% de taux de recouvrement pour une contribution d’environ 842 milliards à la cagnotte fiscale qui s’élevait à l’époque à près de 996 milliards. Idem en 2023. En dépit de la persistance de la crise multidimensionnelle ainsi que des aléas de l’activité économique, les objectifs de l’exercice ont été bouclés sans le moindre empiètement sur l’exercice suivant, avec un recouvrement de 981,393 milliards pour une prévision de 980,618 milliards, soit un excédent de 775 millions francs CFA et un taux de réalisation de 102%. Comme on le voit, d’années en années la barre des objectifs est portée plus haut et inspire à la DGE des prouesses dans la cadence des attentes des hautes autorités dans le domaine des finances publiques.

Le record spectaculaire du mois de novembre écoulé s’inscrit dans cette dynamique et préfigure les mêmes moissons enviables pour l’année finissante, avec l’atteinte du cap des 1060 milliards avant terme, qui approche les résultats de la DGE de ceux assignés aux services des impôts dans son ensemble.

A  KEÏTA 

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