Pour faire face aux répercussions du COVID 19, de la guerre en Ukraine et de la tension au Moyen Orient : « L’agriculture, une priorité économique et sociale absolue pour l’Afrique »

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Augmenter la capacité de production agricole de l’Afrique en faisant du secteur rural une priorité absolue. Tel est,  selon l’expert en développement rural Mohamed Kagnassy, une façon pour l’Afrique de réduire sa dépendance  vis—à vis  de l’extérieur, d’être à l’abri des répercussions de la chaine d’approvisionnement et de mieux combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle que subissent nombre d’Etats africains.

Alors que  beaucoup de pays africains ne se sont pas complètement remis des répercussions socio-économiques de la pandémie de COVID 19, la guerre entre l’Ukraine et la Russie (deux pays qui fournissent à l’Afrique des céréales notamment du blé et du maïs), qui s’en ajoutée ainsi que la tension qui prévaut actuellement au Moyen Orient,  avec des conséquences fâcheuses   dans le monde,  ont fini par compromettre  la chaine d’approvisionnement et la sécurité alimentaire. L’Afrique qui dépend fortement des importations   alimentaires de la Russie et de l’Ukraine, pour ne citer que ces deux pays,  fait  face désormais aux conséquences de cette guerre avec en toile de fond une pénurie d’engrais ayant entrainé une hausse des prix des denrées alimentaires et une baisse de production céréalière. Conséquence : De nombreux  pays africains notamment ceux du Sahel font face à une situation d’insécurité alimentaire en raison non seulement des restrictions à l’exportation,   mais aussi à la hausse du coût des engrais et d’autres intrants agricoles.

Ainsi,  c’est fort de ce constat que Mohamed Kagnassy, expert en développement rural mise sur une augmentation de la capacité de production agricole des pays africains pour réduire sa dépendance vis – à vis de l’extérieur.

Aussi propose-t-il l’élaboration des plans  nationaux et sous régionaux pour relever le défi.

En clair pour l’expert en  développement rural, il urge « qu’une évaluation  soit faite  aussi bien  au niveau national que sous régional afin de  définir  les priorités de production ».  En outre, il propose que « les pratiques agricoles  soient améliorées afin d’optimiser  nos productions et  améliorer les chaines de valeur ».

« Compte tenu du contexte international ayant entrainé  des difficultés d’approvisionnement  et le coût  élevé  de nos importations  alimentaires,  la production agricole doit être  une priorité absolue pour nos Etats » a-t-il affirmé. Avant de lancer : « Pour une révolution agricole permanente, il nous faudrait  un programme ambitieux à la hauteur de nos objectifs ».

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