Fana-Beleko : Parcours du combattant pour les usagers

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De Fana à Bèléko, la route est impraticable. Un défi pour les usagers face à une route en mauvais état. Une difficulté qui freine le développement local.

 Bèléko est dans la région de Dioïla, à l’est de Bamako. Avec la création des nouvelles régions, il a été érigé en cercle et rattaché à la nouvelle région de Dioïla. La route reliant Fana à Béléko est en très mauvais état. Pour rallier la ville, pendant la saison des pluies, il faut traverser le Baoulé, un affluent du fleuve Niger. Béléko est distant de Fana de 75 km. Mais, en cette saison des pluies, il faut au minimum six heures pour parcourir cette distance.

La route qui n’a jamais été faite pose des difficultés aux usagers. Bien que la ville soit productrice de coton et de tabac, son accès est toujours difficile. Il faut traverser le fleuve sur un bac à l’état douteux, à défaut de pont, la route elle-même est une constellation de nids-de-poule et de marécages.

Selon Yaya Togola, commerçant à Béléko-Soba, “il faut d’abord remercier nos braves chauffeurs qui mettent leur vie en danger pour notre bien-être. Non seulement on n’a pas une bonne route, on a en plus un fleuve à traverser. Aujourd’hui, le voyage se fait en deux étapes : il faut prendre un car qui vous dépose au nord du fleuve. Là, nous empruntons le bac ou des pirogues pour ensuite trouver des bus pour Fana”.

“Ce qui me fait plus mal, poursuit Yaya, c’est que le bac qui est notre espoir, est constamment en panne. C’est un chemin de croix pour l’ambulance d’acheminer nos malades à Fana. C’est une réalité que notre population en train de vivre et ceux qui ont l’habitude de voyager sur cette route peuvent en témoigner”. “Cet état de fait hypothèque notre développement. A défaut d’une route bitumée, au moins un pont !”, disent en chœur des passagers.

Pour Chaka Coulibaly, chauffeur, “la route est en mauvais état, mais nous n’avons pas le choix. Puisque le bac est hors d’usage, les passagers sont obligés de faire le voyage en trois étapes”.

La route est encore plus périlleuse en cette période de crue. Les passagers sont souvent contraints d’utiliser des pirogues pour traverser ces cours d’eau, mettant leur vie en danger. Les pirogues bien que pratiques, ne sont pas toujours adaptées au transport de nombreux passagers sans parler des véhicules ou des équipements lourds. L’absence de ponts ou de bacs fiables est une menace directe sur la sécurité et la santé des populations locales.

Il devient essentiel de trouver des solutions pérennes comme la construction de ponts ou la mise en place de systèmes de traversée plus sécurisés.

Souncoura Bomba

(stagiaire)

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