Alors que les travaux d’élargissement de la route reliant le rond-point Gabriel Touré à Koulikoro sont en cours, une autre voie nécessite une attention immédiate : la route menant à l’Université de Kabala. Chaque jour, des milliers d’étudiants, enseignants et membres du personnel administratif l’empruntent dans des conditions précaires, mettant leur vie en danger. Malheureusement, nombreux sont ceux qui y ont déjà perdu la vie. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
Construite il y a environ dix ans, la route reliant Kalabancoro à l’Université de Kabala ne répond plus aux exigences d’une voie sécurisée. L’afflux croissant d’usagers, conjugué à son étroitesse et à son état dégradé, en fait un véritable point noir en matière de sécurité routière. Les accidents s’y multiplient, causant de nombreux blessés et, trop souvent, des pertes humaines. Les témoignages abondent sur des collisions impliquant des motos, des tricycles, des camions-bennes et des minibus bondés (Sotramas), mettant quotidiennement en péril la vie des étudiants et des professeurs.
Face à cette situation dramatique, la communauté universitaire et les riverains en appellent aux autorités pour une intervention rapide.
Le nombre de victimes enregistrées impose une évidence : l’élargissement et la modernisation de cette route ne sont plus une simple option, mais une nécessité absolue.
Le ministre des Transports, Madina Sissoko, est directement interpellé pour engager sans délai les travaux de transformation de cette voie en autoroute. Longue d’environ 7 km, cette route, tristement surnommée le « couloir de la mort », mérite l’attention du président de la transition, Assimi Goita. Il est impératif d’inscrire son agrandissement parmi les priorités gouvernementales.
L’extension et la modernisation des infrastructures routières sont cruciales pour accompagner la croissance urbaine et universitaire du Mali. Si l’axe Gabriel Touré-Koulikoro a été jugé prioritaire, celui de Kabala doit l’être tout autant.
En attendant une décision concrète, les usagers de cette route continuent d’affronter des risques mortels chaque jour. Combien de victimes faudra-t-il encore pour que des mesures soient enfin prises ?
Hamidou B. Touré