Youri Communication en partenariat avec l’Agence de presse russe African Initiative a organisé samedi 30 novembre au Centre International de Conférence de Bamako, une conférence-débat sur le thème : Coopération AES-Russie : Regard sur les questions de sécurité, d’énergie et de communication.
Coopération AES-Russie : Regard sur les questions de sécurité, d’énergie et de communication, c’est le thème de la conférence-débat organisée par Youri Communication en partenariat avec l’Agence de presse russe African initiative. Il s’agit de faire l’état des lieux de la coopération entre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la Russie et de voir ce que les pays de l’AES attendent de la Russie et vice versa dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant basée sur le respect des uns et des autres.
La conférence-débat était animée par le Dr Aly Tounkara, Sociologue et chargé de cours à l’Université de Bamako, qui a entretenu l’assistance sur la sécurité dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES) ; M. Maxime Kader du Niger qui est intervenu sur les questions de l’énergie et Mohamed Issa Zoundi du Burkina Faso qui a fait son exposé sur la communication au sein de l’AES.
Sur l’épineuse question de la sécurité, le Dr Aly Tounkara a indiqué que la coopération avec la Russie est beaucoup plus bénéfique et avantageuse pour les pays de l’AES (Mali, Burkina Faso et le Niger). Selon l’universitaire malien, en plus de la formation des militaires, la Russie n’est pas exigeante au transfert des équipements militaires contrairement à certains partenaires classiques. Même s’il n’a pas cité le nom d’un pays, Dr Tounkara fait allusion à la France et aux autres pays occidentaux. « Ce qui a favorisé le renforcement tactique des armées sahéliennes », a-t-il souligné.
Sans faire l’éloge de la Russie, il a indiqué qu’à la différence des autres partenaires, la particularité avec Moscou est que les besoins exprimés par les pays de l’AES sont satisfaits. Cependant, le directeur du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S), outre l’aspect sécuritaire, pense qu’il doit y avoir également une coopération dans le secteur des technologies pour l’extraction des ressources minières et aussi dans le domaine énergétique. « Ce sont là des besoins que les chefs d’États de l’AES doivent exprimer auprès de la Russie », ajoute-t-il.
Mais avant, le chef de l’agence de presse russe African Initiative, Arkiom Kouriev, qui intervenait depuis Moscou via internet a parlé de la nécessité de la mise en place d’un monde multipolaire. « Nous établissons aujourd’hui un monde multipolaire. Nous nous battons contre notre liberté, votre liberté », a-t-il affirmé. Sur les raisons de création de l’agence de presse African Initiative, il a indiqué qu’elle a été créée pour faire connaître la Russie aux africains. C’est dans ce cadre qu’il a annoncé que African Initiative va « aider et former les journalistes maliens ».
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net
Il ne faudrait quand même que cela ne se passe pas comme en Syrie avec les russes