Présent à Pékin dans le cadre du 9ème sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique, le colonel Assimi Goïta a visité ces deux grandes entreprises chinoises qui pourront être d’un apport considérable dans l’essor économique de notre pays.
Les questions du numérique, des infrastructures et d’accès à l’énergie figurent au nombre des priorités des autorités de la Transition. En se rendant hier au siège de deux importantes entreprises chinoises évoluant dans ces domaines, le président de la Transition entend, sans doute, conforter cette dynamique. Au troisième jour de sa visite en Chine, le colonel Assimi Goïta, accompagné par les membres de sa délégation, s’est d’abord rendu au siège de Huawei. Fondé en 1987, Huawei est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures de technologies de l’information et des communications (TIC) et d’appareils intelligents.
Au cours de la visite, les parties malienne et chinoise ont signé le mémorandum d’entente sur le partenariat dans la transformation numérique du cloud gouvernemental, visant à renforcer la coopération numérique dans l’infrastructure des TIC, le gouvernement et la numérisation des entreprises.
C’est ainsi que le directeur général de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD), Dr Cheick Oumar Traoré et le directeur de Huawei Mali, Enzo Hui ont signé ce document, symbole de leur intention commune à bâtir un avenir numérique prospère. et inclusif au Mali. Dans le monde d’aujourd’hui, le numérique n’est plus seulement une option, mais une nécessité pour stimuler l’innovation, favoriser la croissance économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. À travers ce partenariat, les deux sociétés réaffirment leur volonté commune de relever ce défi de manière concertée, de capitaliser sur les opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Pour le patron de la SMTD, ce mémorandum s’inscrit dans la continuité du projet Mali Numérique. Le projet Mali Numérique, qui existe entre le partenaire chinois et le gouvernement, porte sur trois composantes. Il s’agit de construire les caméras de vidéosurveillance à Bamako et dans les capitales régionales, de renforcer la fibre optique sur 1.000 km entre Bamako-Diéma-Diboli et Gogui nous dépendant à la frontière de la Mauritanie et du Sénégal, de construire un data centre de dernière génération de Tiers 3.
Ce data center, a expliqué le Dr Cheick Oumar Traoré, permettra de centraliser l’ensemble des données de l’administration publique. Il s’agira également de mettre en place un projet de cloud pour centraliser l’ensemble des applications des structures de l’État. Initialement prévu pour deux ans et compte tenu du retard accusé, des dispositions sont en cours pour que le projet Mali Numérique soit bouclé en 18 mois.
ESPRIT GAGNANT-GAGNANT- Peu de temps après, ce sont les portes de la société Power-China qui se sont ouvertes au président Assimi Goïta et à sa délégation. Plus connue au Mali avec l’appellation Synohydro, l’entreprise a déjà eu à faire de nombreuses réalisations, notamment les barrages de Félou, de Gouina et l’extension de l’Aéroport international de Bamako-Sénou.
Sans oublier la réalisation des centrales solaires. Selon le ministre de l’Énergie et de l’Eau, actuellement, ils sont en négociation avec eux pour plusieurs projets dont Safo 1 pour 50 mégawatts et Safo 2 pour 55 mégawatts qui doivent se réaliser au plus tard dans deux ans. Y compris le barrage de Kénié dans la Région de Koulikoro. «Nous sommes en train de développer d’autres projets, notamment celui de Fana avec 100 mégawatts dont le protocole d’accord a été signé le 19 août dernier», s’est réjouie Bintou Camara.
«Le Mali a au moins dans les 300 à 400 mégas avec Synohydro», a-t-elle précisé. Et d’annoncer que son collègue de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, va signer un protocole financier avec Exim Bank pour la réalisation de Safo 2. Optimiste, la ministre Camara a souligné que concrètement, comme le partenariat entre le Mali et la Chine a été élevée au niveau stratégique, nos dossiers se réaliseront plus vite qu’avant et la partie chinoise fera plus d’efforts.
L’espoir de la ministre est partagé par le président directeur général (PDG) de Power-China qui confiera qu’au cours de la visite, le président Goïta a donné beaucoup de conseils et d’espoir qui vont amener sa société à mieux orienter ses actions au Mali. Chen Guanfu a souhaité que les deux parties travaillent dans un esprit gagnant-gagnant afin de contribuer au développement socio-économique du Mali. Power-China, qui est déployée au Mali depuis 2003, a réalisé une dizaine de projets avec des investissements d’un milliard de dollars (plus de 500 milliards de Fcfa).
Il s’agit notamment du projet d’aménagement hydroélectrique de Gouina, de l’extension de l’Aérogare de Bamako-Sénou. Pour l’instant, le groupe travaille avec le gouvernement pour pousser les projets de nouvelles ressources et des projets hydroélectriques conformément à la transition vers le Vert et le carbone zéro. Ces projets coûtent près de 500 millions de dollars (plus de 250 milliards de Fcfa).
Ayant pour thème : «Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau», le 9è sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique s’ouvre ce mercredi à Pékin en présence d’ une cinquième de chefs d’État et de gouvernement. Il sera l’occasion de mettre en lumière la mission historique et l’engagement commun de la Chine et de l’Afrique dans l’exploration de la voie de la modernisation ainsi que la construction d’une communauté d’avenir partagé.
Les mécanismes de coopération, les mesures stratégiques et les actions concrètes entre la Chine et l’Afrique, notamment dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation agricole et du développement des talents, seront également au centre des discussions.
À l’issue des travaux, prévus pour le vendredi prochain, les dirigeants chinois et africains adopteront une déclaration finale dite «Déclaration de Pékin».
Envoyés spéciaux
Masse SIDIBE
Oumar DIOP
Nous avons peur, peur et peur car toutes ces déclarations serons implémentées comment avec un pays totalement en lambeau avec les acteurs à la place des spectateurs et vis-versa, la charrue avant les bœufs comment faire ce labour? Nous restons certains qu’avec la situation actuelle du pays cette déclaration de Pékin ne pourra pas être appliquée à plus de 10% de ses capacités. C’est dommage, pour nous maliens, comme exemple nous citerons le cas des différents COP qui sont restés dans les papiers.
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert EINSTEIN