Dans le cadre du renforcement des relations entre le Mali et la Türkiye (Turquie), la 4e session de la Commission mixte de commerce, de coopération économique et technique entre les deux pays a eu lieu à Ankara, les 17 et 18 avril 2024. Il ressort des travaux que les échanges économiques entre les deux pays sont sur une courbe ascendante. Mais, à regarder de près, même si les équipements militaires (les drones notamment) contribuent énormément à la montée en puissance de nos Forces armées (FAMa) face aux Groupes armés terroristes, ce dynamique partenariat profite plus à Ankara qu’à Bamako.
Plus de 150 milliards de F CFA ! Tel est le montant qui aurait été investi dans les échanges commerciaux entre le Mali et la Turquie en 2023. Ils ont ainsi triplé passant de près de 50 milliards de francs CFA en 2018 à plus de 150 milliards en 2023. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop et le ministre turque de l’industrie et de la technologie, Mehmet Fatih Kacir, en marge de la 4e session de la Commission mixte de commerce, de coopération économique et technique Türkiye-Mali qu’Ankara a abrité les 17 et 18 avril 2024.
Au regard du tableau dressant le bilan de la coopération «stratégique» entre les deux pays, les observateurs notent des «avancées remarquables» qui ont été réalisées ces dernières années. La forte progression réalisée ces 5 dernières années est le reflet de l’engagement des autorités et des opérateurs économiques maliens et turcs à atteindre l’objectif de 500 millions de dollars (plus de 300 milliards de francs CFA), fixé par les dirigeants des deux pays. A l’issue de cette 4e session de la Commission mixte de commerce, de coopération économique et technique, le ministre Abdoulaye Diop a évoqué une coopération excellente au niveau des relations politiques et diplomatiques ainsi que dans les secteurs de la défense et de la sécurité, des infrastructures, des industries et de l’enseignement.
Mais, le constat est que ce partenariat profite moins au Mali qu’à la Turquie dont les importations vers notre pays ne cessent de croître. En effet, depuis le refus de la Chine d’accorder des visas à des opérateurs économiques maliens, beaucoup se sont retournés vers Türkiye. Le marché malien est ainsi de plus en plus inondé de produits turcs de meilleure qualité que ceux importés de l’Empire du milieu. Pour être réellement profitable au Mali, il faut que ce partenariat franchisse le cap du transfert de technologies et de compétences, de l’industrialisation… Pour relancer son économie, le Mali n’a pas besoin aujourd’hui d’importer des produits dérivés des matières premières produites en abondance dans le pays comme le coton, les fruits, l’or. Ce dont le pays a le plus besoin, ce sont des unités industrielles pour transformer sur place nos produits locaux afin de procurer à l’économie plus de valeurs ajoutées sources de croissance et d’emplois stables. Cette donne doit être une priorité dans la volonté exprimée par les deux pays d’élargir leur partenariat à de nouveaux domaines conformément «aux besoins et attentes des populations maliennes et turques».
C’est aussi de bonne augure que Türkiye souhaite aujourd’hui développer avec notre pays le partenariat dans le domaine de l’élevage et de la pêche. C’est ce que l’ambassadeur turc, M. Efe Ceylan, a confié au ministre Youba Bâ (Elevage et Pêche) lors d’une audience le 25 avril 2024. Aux dires du diplomate, son pays veut faire des projets concrets en terme économique dans certains domaines dont le sous-secteur de l’Elevage et de la Pêche. Avec 45 millions d’habitants, la Türkiye souhaite non seulement importer le bétail malien, mais aussi du poisson de l’eau douce. Ce qui sera de nature à booster l’initiative «Mali sogo» (viande du Mali) qui va se focaliser sur l’exportation de la viande, au lieu du bétail sur pied, afin de créer de la valeur ajoutée.
Tout comme la Turquie pourra aussi apporter son expérience à notre pays dans l’aménagement des pistes pastorales et des cages flottantes, l’élaboration des vaccins contre les maladies zoonotiques dans le cadre de la santé animale.
Le Mali est aussi bien placé pour être un atout de Türkiye dans sa volonté d’être un pôle incontournable du tourisme médical. En dehors de la Tunisie avec qui le pays de Recep Tayyip Erdoğan a signé un accord de partenariat dans ce domaine, le Mali peut être aussi «une porte d’entrée» sur une grande partie de l’Afrique de l’ouest. Sans minimiser ce que le pays lui-même offre en termes de besoins en santé avec une hausse constante des cas de cancer, de maladies rénales, de divers types de chirurgie… Les Turcs, notamment le secteur privé du pays, peuvent ouvrir dans notre pays une branche d’hôpitaux pouvant assurer la référence vers des hôpitaux turcs en cas de besoin. Entre autres !
Kader Toé
Évident que les turcs sont 100/100 gagnants….
C’est la souveraineté retrouvée….
Que vive le monde multipolaire plus digne, plus honnete, plus juste, plus respectueux et dans un partenariat gagnant-gagnant
Mon “cher” Kinguiranke, tu devrais te rappeler que l’Ottoman a toujours été esclavagiste. Il a émasculé tes ancêtres, violés les femmes africaines par million. Il les a engrossées puis fait avorter pour qu’il n’existe pas de métis à Istanbul. Et là il vient se servir en graissant les pattes de la junte. Et toi tu te prosternes devant le maître.