Réunis à Bamako, vendredi 22 novembre 2024, les ministres chargés de la Sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger, tous membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont procédé à « l’harmonisation» de leurs documents de voyage et d’identité. Objectif : maintenir la libre circulation des personnes et des biens au sein de la confédération de l’AES. A deux mois de la rentrée en vigueur du retrait définitif des pays de l’Alliance du Sahel, les gouvernements des trois pays multiplient les initiatives pour permettre la libre circulation des personnes et des biens.
C’est pourquoi les ministres du Mali, du Burkina Faso et du Niger chargés de la Sécurité étaient réunis à Bamako pour « valider les spécifications ethniques harmonisées des documents de voyage et d’identité (passeport et carte nationale d’identité) ». A travers cette rencontre importante, les ministres de la sécurité veulent favoriser la libre circulation des personnes et des biens dans une dynamique d’intégration plus poussée. Dans le communiqué commun qui a sanctionné cette rencontre, les trois ministres ont insisté sur la nécessité de poser des actes concrets allant dans le sens de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES. Le communiqué précise que les documents de voyage et d’identité harmonisés seront soumis aux chefs d’État pour leur approbation.
Il faut noter que cette nouvelle mesure sur l’harmonisation des document de voyages a précédé à un autre accord signé par les ministres de la communication sur l’intégration des personnes au sein de l’espace. Il s’agit de la signature à Niamey d’un protocole d’accord sur la fin des frais d’itinérance des communications téléphoniques, appelés « roaming ». Cet accord, ont rappelé les signataires du document, lève ces frais entre leurs opérateurs de téléphonie mobile au profit des 72 millions d’habitants de la nouvelle confédération de l’AES.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois pays dirigés par les militaires, ont annoncé leur retrait 28 janvier 2023 de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), accusant cette organisation régionale d’être inféodée à des puissances impérialistes. Dans la foulée, les trois pays ont annoncé la création de l’Alliance des Etats du Sahel qui est devenu plus tard « une confédération » dont la présidence est assumée par le Malien, le Général d’armée Assimi Goïta. A partir de fin janvier 2025, soit dans 66 jours, ce retrait des pays de la CEDEAO sera définitif.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net