France : l’AES, grand absent du 19e Sommet de la Francophonie, mais pas le Gabon

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Ouvert ce vendredi, le 19e sommet de la Francophonie prendra fin ce samedi 5 octobre à Villers-Cotterêts. La France accueille ce sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), sans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais avec la présence du président de la transition du Gabon. Une politique de deux poids deux mesures qui fait sourire certains détracteurs de l’organisation.

 Le Sénégal, le Congo Brazza, le Togo, le Cameroun, le Maroc, L’Egypte … plusieurs chefs d’Etat africain, issus de pays pionniers de la Francophonie, n’ont pas fait pas le déplacement pour le sommet en France. A l’opposé, des Chefs d’Etats des pays non francophones bien que membre de l’organisation, à l’image du Rwanda, du Ghana ou encore de la Mauritanie, se sont bousculés à Villers-Cotterêts où a lieu, la cérémonie d’ouverture du sommet.

Aux chefs d’Etat africains absents en France s’ajoutent ceux de l’AES. Le Burkina, le Mali et le Niger sont suspendus par l’organisation Internationale de la Francophonie pour raison de « rupture de l’ordre constitutionnel ». « C’est la règle dans les organisations internationales de suspendre les Etats membres en rupture constitutionnelle et la Francophonie n’a fait qu’appliquer cette règle au Mali, au Burkina et au Niger », a défendu l’analyste politique, Ambogou Paul OULA.

« Cependant, cette attitude est incohérente vis-à-vis du Gabon », a dénoncé notre interlocuteur. Le président putschiste, le Général Brice Oligui Nguema a pris part au sommet en France. « Cela veut dire que la France procède à la classification des putschs », a ajouté Ambogou Paul OULA. Les bons putschistes de la France, selon l’analyste politique, sont ceux qui soufflent dans la même trompette que les autorités françaises. « Ils sont dans ce cas-là, fréquentables et exempts de suspension ». Par contre, a détaillé l’analyse, les mauvais putschistes, en porte-à-faux avec les autorités françaises, sont exclus de la Francophonie.

« L’OIF… instrument de la diplomatie française »

Selon Ambogou Paul OULA la Francophonie si elle n’avait pas dévié de ses objectifs originels auraient pu réconcilier la France et l’AES. « Mais, il est évident que l’OIF est devenue un instrument de la diplomatie française », a regretté l’analyste politique. Signe du rejet de la Francophonie et de la langue française dans les pays du Sahel, de nouvelles constitutions ont été adoptées au Burkina et au Mali. Des textes fondamentaux qui ôtent au Français, son privilège de « langue officielle » pour le reléguer au second rang de « langue de travail ». Les langues nationales de ces deux pays sont désormais les langues officielles dans lesquelles les débats parlementaires et les adresses à la nation peuvent avoir lieu.

Créée pour promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme, l’OIF, selon ses détracteurs, a oublié ses missions à l’origine. Conséquence, le français est en déclin dans le monde. Selon le Centre International pour les Etudes de langues, le français désormais la 6e langue la plus parlée dans le monde. Avec 321 millions de locuteurs, il vient d’être devancé par l’Arabe qui a fait un bond avec 422 millions de locuteurs dans le monde. La langue française disparaît des pays comme l’Egypte autrefois considéré comme bastion de la langue française. Pis, en Afrique, des pays Gabon et le Togo, ont rejoint le Commonwealth.

 

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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2 COMMENTAIRES

  1. Le problème c’est qu’il ya pas de vérité dans tout cela.
    C’est pas le coup d’Etat qui est condamné mais le fait de s’opposer à la france à l’occident.

    • Les relations entres la Fr et gabon n’ont jamais été aussi bonne même si le Gabon est entré au commonwealth, idem pour le Rwanda
      Je sais !!! ça pique au cul des pouilleux …..Libreville est quand même un havre de paix

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