Le weekend dernier, African Initiative, une agence de presse russe pour l’Afrique en partenariat avec l’agence “Youri communication-Consulting”, a organisé une conférence débat au CICB animée par des experts maliens et nigériens. La conférence portait sur la thématique : “Coopération AES-Russie, regard sur les questions de sécurité, énergie et communication”.
Pendant trois heures, les experts maliens Dr. Aly Tounkara, Daouda Moussa Koné, le Nigérien Mohamed Zoundi et des experts russes qui intervenaient en ligne, à savoir le patron d’African Initiative, Arkion Kouriev, ont débattu l’apport de la coopération russe à la zone AES.
Ils ont abordé dans des panels les aspects sécuritaires, la potentialité russe en matière d’énergie et les défis de la communication qualifiés de guerre communicationnelle par M. Kouriev d’African Initiative.
Pour le Russe, Arkion Kouriev, lors de son intervention en ligne, African Initiative est une agence de presse russe qui a été créée dans le but de rapprocher l’Afrique et la Russie. Pour ce faire, cette agence compte former des journalistes africains afin de les armer contre, ce qui est pour lui, la guerre communicationnelle à laquelle font face les partenaires russes en Afrique. “La Russie est la justice pour tout le monde”, fait-il penser en rappelant ces derniers temps les publications sur de journaux occidents concernant “Africa Initiative” au Mali.
Pour l’aspect sécuritaire, Dr. Aly Tounkara fait savoir que les trois pays de l’AES (le Mali, le Burkina et le Niger), ont en commun, la lutte contre le terrorisme. Les frontières entre les trois étaient devenues des véritables quartiers généraux pour les différents groupes terroristes. Le Jnim, l’EISG voire même Bokoharam vers le Niger.
Avec la coopération russe jugée plus flexible (sans certaines conditions), et avec la satisfaction des besoins évoqués par les pays demandeurs, ces nids de terroristes dans les trois frontières ont été détruits, ce qui explique aujourd’hui, la débandade de ces groupes vers d’autres régions maliennes et autres.
Les trois experts ont montré leur intérêt pour la coopération russe. Pour eux, la coopération, est gagnante-gagnante et n’exige pas assez de contraintes sur certains choix. Au contraire, elle respecte les choix, ont dit plus d’un. Pour le communicationnel, l’expert Zoundi a conseillé une plateforme commune et des synergies d’actions pour lutter contre la désinformation et aussi contre à ce que les efforts des Etats ne soient pas sapés, défend-t-il.
Koureichy Cissé