Coopération économique Mali-Sénégal: une nouvelle phase s’annonce ?

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L’économie sénégalaise pourrait connaître d’importants changements après l’entrée en fonction du nouveau Président Bassirou Diomaye Faye. Patriote et réformateur, M. Faye est déterminé à remettre en ordre et à modifier les accords commerciaux signés sous le régime de Macky Sall.

Dans le voisinage du Sénégal, les trois autres pays réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) aspirent également à des transformations significatives, tant sur le plan sécuritaire qu’économique.

Les pays de l’AES et le Sénégal partagent un même vecteur de développement : le recours à la coopération régionale et le respect de la souveraineté. En quittant la CEDEAO, le Mali, le Burkina Faso et le Niger entendent devenir la nouvelle force unificatrice de la région qui conduira à la stabilité économique. De son côté, le nouveau gouvernement sénégalais mène un audit pour identifier les irrégularités commises par le gouvernement précédent et se prépare à renégocier les accords commerciaux.

Des réunions de travail entre des responsables sénégalais et maliens indiquent que les deux pays ont l’intention de renforcer leurs liens. Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais et président du parti PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) a annoncé le 5 mai une tournée en Afrique de l’Ouest : Mali, Burkina Faso, Niger et Guinée, en réponse à l’invitation des partenaires politiques de ces quatre pays.

Par ailleurs, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’est entretenu le 2 mai avec son homologue sénégalais, Yassine Fall, de questions d’intérêt mutuel. La rencontre s’est déroulée en marge d’une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères en préparation de la 15e session de la Conférence islamique à Banjul.

Il convient de rappeler que le Mali est le principal partenaire du Sénégal en matière de commerce extérieur. Le Forum économique sénégalo-malien s’est même tenu en 2021 pour discuter de l’optimisation du port de Dakar en tant que centre logistique régional. “Plus de 80% des importations du Mali passent par le Port autonome de Dakar. Près de 90% de nos exportations transitent également par le même port. Conséquemment, une bonne partie des recettes du Port autonome de Dakar provient de ce trafic. C’est dire combien nos deux pays sont interdépendants au moment où la compétitivité devient de plus en plus rude, voire agressive”, a souligné Mahmoud Ould Mohamed chargé de l’Industrie et du Commerce au Ministre du Transport et des infrastructures du Mali.

Le Sénégal, qui a souffert plus que tout autre pays voisin en 2022 des sanctions imposées par la CEDEAO contre le Mali, devrait être conscient de l’importance de renforcer les relations commerciales à ce stade afin d’éviter des crises similaires à l’avenir.

Les anciens accords commerciaux du Sénégal avec les pays occidentaux nécessitent d’être renégociés. Les habitants du pays attendent que l’Occident cesse d’exploiter leurs eaux à des conditions défavorables et qu’il réduise la monopolisation des marchés, en s’appropriant tous les bénéfices et en empêchant l’économie sénégalaise de se développer. Dans cette optique, une coopération régionale basée sur des conditions mutuellement bénéfiques est de loin préférable.

Le Sénégal et le Mali sont des pays frères liés par des relations d’histoire, de culture et de panafricanisme. Entretenant traditionnellement de bonnes relations économiques, Bamako et Dakar peuvent aujourd’hui atteindre un nouveau degré de coopération.

Source: https://afriquemedia.tv/

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4 COMMENTAIRES

  1. (-) Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont à l’antipode du Sénégal : « Le Chimpanzé n’est pas le frère du gorille » (Ferdinand OYONO).
    Le Sénégal ne rejoindra l’AES que si l’on accepte qu’il la pilote : ce sont par nature des orgueilleux et esclaves indéfectibles de la France, malgré toute l’apparence trompeuse de leur nouveau maître; rien à y changer !
    D’où toute notre incompatibilité.

  2. Le Mali, le Niger et le Burkina sont à l’antipode du Sénégal : « Le Chimpanzé n’est pas le frère du gorille » (Ferdinand OYONO)
    Le Sénégal ne rejoindra l’AES que si l’on accepte qu’il la pilote : ce sont par nature des orgueilleux et esclaves indéfectibles de la France, malgré toute l’apparence trompeuse de leur nouveau aître; rien à y changer !

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