On en sait pas pour le moment des modalités, mais une chose paraît sûre : le Burkina Faso, le Niger et le Mali s’acheminent vers la création d’une confédération. C’est du moins ce qu’il ressort de la rencontre préparatoire de la conférence des chefs d’État que les trois pays de l’alliance du Sahel projettent très prochainement en vue d’entériner leur décision, selon le communiqué ayant sanctionné la rencontre. Tenue à Ouagadougou, le 15 février 2024, ladite rencontre a regroupé près d’une dizaine de ministres burkinabè conduits par le ministre d’État, le Général Kassoum Coulibaly, 8 ministres maliens conduits par le ministre d’État, le Colonel Abdoulaye Maïga, et 5 ministres nigériens conduits par le ministre d’État, le Général Salifou Mody.
Par-delà les préparatifs de la conférence des chefs d’État de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), la rencontre de haut niveau de l’AES a examiné le projet de révision de la charte et du traité portant création de la confédération des États du Sahel.
Et, selon le communiqué final, les ministres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sont parvenus à un accord sur la création d’une confédération qui par définition est l’union d’États indépendants qui, par un ou plusieurs traités, délèguent l’exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines, sans constituer cependant un nouvel État superposé aux États membres. A la différence de la fédération, la confédération respecte en principe la souveraineté internationale de ses membres, au regard du droit international.
En attendant le modèle que vont proposer les trois autorités à leur population, on peut s’attendre d’au moins à un seul projet de développement économique et de sécurisation de l’espace.
Amidou Keita