Le nouveau PDG de la CMDT, Pr Mamadou Moustapha Diarra, lors de sa première sortie de terrain : « Le Mali atteindra une production supérieure ou égale à sa production précédente»

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Du 15 au 17 Août 2024, le nouveau ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, a séjourné dans la filiale Nord-Est de la CMDT à la tête d’une importante délégation. Y figure le nouveau Président directeur général de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT), Pr. Mamadou Moustapha Diarra et son directeur de la production agricole, Daouda Traoré, les patrons de l’IER et de la Direction Nationale de l’Agriculture ainsi que les présidents de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton Yacouba et de l’Apcam. Objectif de la visite : constater l’état d’avancement de la campagne et s’enquérir des difficultés rencontrées par les cotonculteurs.

Le périple a conduit le ministre et sa suite respectivement à Touna Tiésso, N’Tonasso et Nieguena où un échantillon de quatre champs de coton ont été visités, avant leur entretien avec les paysans et les travailleurs de la filiale CMDT de Koutiala.

Première sortie depuis leurs nominations respectives, le Ministre et le PDG en ont profité pour exposer leurs visions du management et appeler les paysans à la cohésion au bénéfice de la filière coton.

À l’issue du périple, le chef du département de l’Agriculture n’a pas manqué de se réjouir de la physionomie des cultures cotonnières et céréalières. Il s’est dit notamment optimiste et convaincu d’une bonne récolte prometteuse, en dépit des difficultés inhérents à l’arrivée tardive des pluies, au retard de l’approvisionnement en intrants ainsi qu’aux inondations et à l’apparition d’insectes ravageurs (jasside) par endroit. Le ministre a toutefois mis en garde les cotonculteurs contre tout recours aux produits anti-jassides non autorisés. En effet, lesdits produits – dont le plus célèbre s’appelle Ulala – ne sont plus autorisés dans les champs quoiqu’ayant permis une maîtrise adéquate des jassides sur le conseil des chercheurs de l’IER lors des deux précédentes campagnes cotonnières. Et comme alternative, le nouveau ministre, ingénieur d’agriculture et du génie rural de son Etat, prescrit les anciens produits, tout en conseillant de revoir l’agenda du traitement et de suivre les indications de l’encadrement CMDT. «Nous avons des solutions alternatives, les paysans ont des savoir-faire. Tout n’est pas importé, il ne faut pas aller dépenser de l’argent pour amener des choses», a-t-il martelé. Les produits disponibles, aux dires du ministre, sont des savoir-faire paysans que la recherche a approuvé pour freiner les jassides. Ses produits, estime-t-il, sont non seulement moins toxiques mais protecteurs de l’environnement.

À l’instar du ministre Daniel Siméon, le nouveau patron du géant cotonnier s’est réjoui à son tour de l’état des champs de coton visités, qu’il juge satisfaisant en dépit d’un démarrage laborieux de l’hivernage.

Avec 83% des besoins d’emblavures et l’approvisionnement presque total des besoins en intrants et insecticides, selon le Pdg, tous les ingrédients sont réunis pour assurer une bonne campagne. Et, sous réserve de la bonne pluviométrie annoncée par la métrologie, le Mali atteindra une production supérieure ou égale à sa production précédente, qui était de 690 000 tonnes graine, a-t-il rassuré. Au sujet du cas des jassides ravageurs, le PDG, s’appuyant sur des informations fournies par les spécialistes, a rassuré que la situation n’est pas encore alarmante. Et d’inviter les cotonculteurs à utiliser seulement les produits anti-insectes homologués par le Mali. Le Pr Diarra en a profité au passage pour annoncer le paiement du reliquat des sommes dus par la CMDT aux cotonculteurs estimés à 5,6 sur 175 milliards.

 

Amidou Keita, envoyé spécial

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