Du 2 au 11 juillet, Nango Dembélé a effectué une visite dans les filiales Est, Sud, Centre et Ouest de la Cmdt en compagnie d’une imposante délégation comprenant des administrateurs généraux, des membres du personnel de la direction et de filiales, ainsi que du président de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (C-Scpc), Yacouba Traoré. Le périple a conduit le PDG et sa suite successivement à Keleya, Bougouni, Koumantou, Katile (Filiale de Sikasso), en passant par Zankasso, Zankapela, Tiala et Bla (filiale de Koutiala) Balabougou et Dioila (filiale de Fana) ainsi qu’à Bodieni et Berenimba (Filiale de Kita). Il a donné lieu un peu partout à des entretiens et échanges directs entre visiteurs et producteurs sur l’état d’avancement de la campagne cotonnière quant à l’approvisionnement en intrants, aux difficultés liées à la pluviométrie ainsi qu’avec l’état des cultures.
Sur l’état de la campagne, la situation, certes contrastée par endroit, reste satisfaisante dans l’ensemble. A Sikasso, si le semis est de 80% des prévisions, à Fana il est de 63%, et Koutiala 80% a assuré le Dr Nango Dembélé, en notant au passage que pour l’atteinte des objectifs de campagne, les paysans sont disposés avec les récentes pluies à poursuivre les ensemencements jusqu’au 20 juillet, conformément aux indications de l’encadrement technique ainsi que des assurances de Mali-Météo selon lesquelles l’hivernage durera jusqu’en novembre. Le Pdg est somme toute persuadé que tous les signaux convergent vers une bonne campagne 24/25 en tant que campagne-repère pour la Cmdt. Selon le Pdg, en effet, elle présente toutes les caractéristiques de l’année 2021/2022 où le Mali avait réalisé une production-record de plus de 788 000 tonnes de coton-graines. En termes d’approvisionnement en intrants, plusieurs coopératives ont reçu la totalité de leur besoin. Et dans l’ensemble nous avons dépassé les 80% du complexe coton, a expliqué l’illustre visiteur en invitant les paysans à suivre les conseils de l’encadrement afin de booster le rendement à l’hectare.
Quid du paiement des cotonculteurs ? Il ne reste que 6% des 176 milliards
Devenu l’instrument favori des détracteurs de la Transition, vraisemblablement pour pousser le monde du coton à la révolte, le patron de la Cmdt a tenu pour la circonstance à apporter des éclairages sur le retard accusé dans le paiement de la campagne précédente, en indiquant qu’il ne reste que 6% des 176 milliards que la Cmdt devait aux cotonculteurs. Le constat est sans appel. Et selon lui, dans quelques jours, cette situation ne sera qu’un mauvais souvenir. Comme quoi, il n’y a aucun péril en la demeure, contrairement aux informations distillées sur les réseaux sociaux. Ce retard, dit-il, n’est pas imputable à la trésorerie de la Cmdt, mais plutôt à la situation macro-économique mondiale. Et, coupant court aux allégations, le Pdg en a profité pour expliquer le mécanisme de la commercialisation du coton : «Au début de chaque campagne, une fois que nous connaissons nos estimations de production et le prix du kilo du coton-graine, on fait un simple calcul pour déterminer nos besoins pour faire financer la commercialisation par un Pool bancaire dont le leader est la BDM-SA. Malheureusement, cette année, seule la BDM a participé, obligeant la Cmdt à puiser dans ses propres ressources pour démarrer la campagne de commercialisation». Et d’assurer qu’aujourd’hui le paiement a déjà atteint plus de 80% tout en promettant une sortie définitive de la situation dans les semaines à venir.
La situation macro-économique n’est pas moins responsable du retard accusé dans l’approvisionnement en intrants, selon le patron de la Cmdt. Nombreux sont les opérateurs économiques, explique-t-il, qui ont désisté suite à leur incapacité de mobiliser les fonds nécessaires au niveau des banques afin d’importer l’engrais.
Ainsi, au grand dam de ceux-là qui voulaient tirer les dividendes politiques, les paysans ont préféré faire confiance à la Cmdt. Conséquence, à la date du 10 juillet, les superficies emblavées sont à 85%, un record avec l’installation tardive de l’hivernage par endroit.
Amidou KEITA
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Quid de la campagne cotonnière 24/25 par filiales ?
Les prévisions d’emblavures réalisées à 85%
C’est du moins l’assurance donnée par l’Administrateur général de la filiale, Daouda Traoré, sans occulter les difficultés d’installation des cultures à cause de l’irrégularité des pluies. Pour ce faire, il a invité les producteurs à écouter les conseils de l’encadrement afin de révolutionner le rendement. Déjà, en termes d’emblavures, selon ses explications, «sur 317 000 ha de prévisions la réalisation est de 283 000 ha de complexe coton, soit un taux de 83%». Et en termes d’approvisionnement de sa filiale en intrants, selon M. Traoré, il est de 94% pour le complexe coton et 81% pour l’urée et le complexe céréales.
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