Les experts de l’AES se sont penchés sur le pilier « développement » de l’Alliance. Les deux jours de travaux à Bamako ont été sanctionnés, ce jeudi 16 janvier 2025, par la validation technique des ministres en charge de l’Economie et des Finances. C’était au cours d’une séance de travail à l’ex-hôtel Sheraton de Bamako, sous la présidence du ministre malien de l’Économie et des Finances.
La mise en place de la Banque régionale d’investissement AES ; propositions de projets communs dans le domaine énergétique et dans le domaine des transports ; propositions pour la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace AES. Telles étaient entre autres les attentes de la rencontre ministérielle de l’Alliance des Etats du Sahel sur l’opérationnalisation des actions prioritaires du pilier “Développement”.
Au terme des travaux, les experts ont présenté aux ministres un chronogramme de 9 mois pour la mise en place de la Banque AES avec un capital minimum de 1 196 milliards F CFA. Aussi, les États membres seront les seuls actionnaires de ladite banque d’investissement. Des propositions de noms ont été soumises également aux ministres. Les ministres ont reçu des propositions sur les projets énergétiques, sur l’agro-alimentaire ou encore sur la libre circulation des personnes et des biens. Sur ce dernier point, il a été recommandé l’instauration d’un document unique de voyage.
« Les volets défense et diplomatie de l’AES effectifs », a fait remarquer Aboubacar Nacanabo, ministre de l’économie, des finances et de la Prospective du Burkina. « Il faut faire bouger les lignes sur le volet développement », a exhorté le chef de la délégation burkinabè. Aux dires d’Aboubacar Nacanabo, la rencontre ministérielle de Bamako est une chance inouïe d’écrire une nouvelle page à notre histoire. Car, le volet « Développement », affirme le ministre burkinabè, est celui qui a un impact réel et visible sur la population AES.
En plus des experts, la délégation du Niger était composée du ministre des Transports et de l’Equipement, et du ministre délégué aux Finances, Moumouni Boubacar Saïdou. Ce dernier a salué la tenue de la rencontre ministérielle de l’AES sur le développement, avant de présenter à l’assemblée la situation économique globale au Niger. Quant au ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, il s’est montré impatient pour la matérialisation de la volonté des chefs d’État d’offrir aux populations un cadre de développement enviable et envié.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
Il faut appeler à un « actionnariat populaire » ; nous pouvons réunir le double de ce montant.
Il faut maintenant accélérer la mise en œuvre des structures de l’AES, de sorte que les politiciens ne puissent plus les défaire, même des années plus tard.