Cette projection dépasse de loin les 11.010.851 tonnes de céréales produites par notre pays en 2024. Les acteurs entendent tout mettre pour atteindre cet objectif
Pour la campagne agricole 2025 qui va démarrer bientôt, les objectifs de production se chiffrent à 11.696.721 tonnes de céréales, 682.000 tonnes de coton graine, 203.441 tonnes de viande et 128.880 tonnes de poisson. En termes de semence, il sera produit 5.000 kg de prébase et 28.000 kg de base.
C’est ce qui ressort des travaux de la 15è session du Conseil élargi de cabinet du secteur du développement rural, tenue hier dans les locaux du ministère de l’Élevage et de la Pêche. Les travaux, dirigés par le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, ont enregistré la présence du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Sanoussi Bouya Sylla, des représentants des organisations professionnelles agricoles ainsi que des responsables des Offices et Agences de développement rural.
Au cours de la rencontre, les acteurs ont échangé sur les projets de Plan triennal (2025-2027) de campagne agricole harmonisé et consolidé du secteur du développement rural, la Loi de programmation des investissements dans le secteur agricole et l’état d’exécution des recommandations de la 14è session du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA). Ils ont aussi passé au peigne fin les différents documents qui devront gouverner toutes les actions de développement des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et la pêche et de la sécurité alimentaire.
Le ministre de l’Agriculture a signalé que le document du plan de campagne agricole harmonisé et consolidé du secteur agricole, qui dicte les actions annuellement, a permis d’apprécier le bilan 2024 et de se projeter pour les campagnes 2025 et 2026. Concernant le bilan, Daniel Siméon Kelema a noté que notre pays a enregistré une production céréalière de 11.010.851 tonnes, 569.300 tonnes de coton, 96.750 tonnes de viande contrôlée et 113.218 tonnes de poisson.
La campagne agricole 2024 a été aussi marquée par des quantités importantes de pluies qui ont causé des inondations par endroits avec des pertes de superficies, d’animaux, d’infrastructures agricoles. À ce propos, le ministre a dévoilé que les crues exceptionnelles ont occasionné la destruction des cultures sur 367.294 ha soit 4,56% des surfaces emblavées, impactant ainsi 101.160 exploitants agricoles. Les principales cultures concernées sont le riz, le maïs, le mil, le sorgho, le niébé, l’arachide et le sésame. «Les pertes de productions encourues sont estimées à 647.529 tonnes. Quant aux cultures fourragères, les pertes portent sur 20.185 hectares de bourgoutières», a-t-il déploré.
Dans les sous-secteurs de l’Élevage et de la Pêche, 258.869 personnes ont été affectées dont 237.629 éleveurs et 21.240 pécheurs. À ce niveau, les pertes signalées concernent 5.506 têtes de bovins, 27.890 petits ruminants, 158 asins et équins, 18 camelins, 78.566 sujets de volaille, 654.000 alevins, 3.322 engins de pêche et 525 embarcations.
Ainsi, le ministre Daniel Siméon Kelema a attiré l’attention de l’ensemble des acteurs du secteur rural sur la nécessité d’une mise en cohérence des activités pour ces deux années et celle du Plan d’action gouvernemental (PAG) qui est l’instrument de suivi et d’évaluation des actions phares du gouvernement. S’agissant de la LPISA 2025-2034, il a estimé que ce document stratégique mérite une attention particulière.
«Dans une démarche consensuelle, il revient à tous de construire un modèle basé sur les preuves tout en trouvant une articulation entre les documents de la vision 2063, en l’occurrence la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033», a-t-il déclaré. Le ministre a exhorté les acteurs à tout mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs fixés pour la prochaine campagne agricole.
Makan SISSOKO