L’Association semencière du Mali (ASSEMA) a tenu, le week-end passé, sa 17ème assemblée générale ordinaire, qui s’est soldée par la reconduction du président sortant Moussa Sidibé. Lequel s’est engagé à consolider les acquis de la filière semencière qui a connu une évolution intéressante ces 5 dernières années au Mali.
Le bilan du président sortant s’est exprimé au cours de cette assemblée générale élective de l’association semencière du Mali. Son mandat épuisé a permis l’élaboration et la validation de la politique semencière, la création de plusieurs coopératives semencières, la commercialisation d’une plus grande quantité de semences par le privé, les renforcements du laboratoire des Semences pour la certification, la formation des acteurs, la mutation de l’ASSEMA, la subvention des semences par l’Etat, I‘utilisation des semences certifiées par un plus grand nombre de producteurs etc.
Comme si cela ne suffisait pas, Moussa Sidibé estime que ces acquis signalés doivent être renforcés afin qu’à moyen terme, tous les exploitants agricoles du pays à savoir les exploitations agricoles familiales et entreprises agricoles puissent utiliser les semences certifiées sur les parcelles. Fort de ces acquis, le président de l’ASSEMA annonce que la production et la productivité agricole seront améliorées de façon significative. Il faut rappeler que la sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure l’un des objectifs majeurs des autorités de la transition qui ont même récemment interdit l’exportation des produits vivriers.
Malgré les succès indiqués plus haut, Moussa Sidibé affirme que la filière semencière se heurte à des difficultés pour sa promotion. D’après lui, ces difficultés ont pour noms: l’insuffisance de ressources pour réaliser de façon efficace les activités de contrôle au champ et de certification, le pouvoir d’achat des producteurs et la faible surface financière de certaines coopératives. « Ceci ne facilite pas la commercialisation des semences et l’accès des petits exploitants auxdits intrants d’intensification », a souligné le président de l’ASSEMA, annonçant que l’éloignement des sites de dépôt des semences y est également comme difficulté. Ce faisant, il a invité les services techniques de l’Agriculture, I ‘Association Semencière du Mali, les coopératives semencières, I’ONG Malimark, AGRA, SASAKAWA, ISSD SAHEL, les Offices, la CMDT et les autres acteurs à envisager des mesures fortes permettant de lever les contraintes signalées plus haut.
En louant l’importance que les plus hautes autorités du pays accordent une aux aspects « qualité » des intrants agricoles, il les a exhortés à mettre à la disposition des producteurs des intrants de qualité (engrais, semences, pesticides). « C’est à ce titre que l’on pourra booster la production et la productivité agricole et préserver la santé des populations », a promis le président de l’association semencière, ajoutant qu’en perspective, des appuis seront apportés aux laboratoires pour leur équipement et des prélèvements et analyses d’échantillons seront faits dans les différents bassins de production du pays. Toujours, dit-il, les résultats des analyses seront communiqués à tous les acteurs et des décisions seront prises à la lumière des données collectées.
Enfin, il a rappelé aux services techniques du ministère de l’agriculture et aux membres de la filière semencière l’application de la législation harmonisée avec les textes de la CEDEAO (loi et décret portant sur la délivrance des agréments . L’application conséquente des textes, a-t-il conclut, facilitera la production et la commercialisation des semences dans notre pays et dans la sous-région.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net