Mme Konate Fanta Diabate, maire de la commune de Kadiana : “Nous avons besoin d’enseignants”

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Mme le maire de la Commune de Kadiana, Mme Konaté Fanta Diabaté, sollicite l’accompagnement des autorités du pays pour résoudre le problème d’enseignants qui s’accentue dans sa circonscription. Elle rappelle que cette situation a fait révolter les élèves qui, un jour, sont venus déverser leur colère sur elle jusque dans l’enceinte de la mairie et elle n’avait eu d’autre choix que de recruter des enseignants sur fonds propres de la mairie.

Mme Konaté assure l’intérim de la mairie de Kadiana après la révocation du maire principal. Kadiana est une commune composée de 18 villages dont 6 hameaux. Elle affirme avoir rencontré beaucoup de difficultés au début de sa prise de fonction, notamment les conflits d’intérêt, les adversités, le clanisme… Cependant, aujourd’hui les choses semblent rentrer dans l’ordre au niveau de la mairie, reconnaît-elle.

Sur les questions liées aux difficultés, Mme le maire explique que la Commune de Kadiana a un manque d’enseignants. “Un jour, les enseignants ont fait révolter les élèves contre moi et j’étais obligée de recruter trois enseignants à mes propres frais à 50 000 F CFA par mois chacun par mois”, dit-elle.

Pour qui connait la faiblesse des ressources de la mairie, maintenir ce rythme est une mission impossible pour elle. En plus du problème d’enseignants que la Commune connait, il y a le problème d’accès à l’eau potable. Certes, il y a eu des projets d’ouvrage d’eau potable mais ils sont insuffisants pour satisfaire les besoin de Kadiana et ses villages environnants. Il y a également le manque de centre de santé. “On a des villages qui sont loin de Kadiana, souvent les femmes donnent naissance en cours de route. Si on arrive à installer des docteurs dans chaque village ça serait bien”, dira-t-elle.

Mme Konaté souligne que sa mairie butte à des problèmes de paiement des taxes. “Souvent, on a recours à des agents de la garde nationale pour sensibiliser”, déclare-t-elle. Elle dit être en bonne collaboration avec les populations en particulier avec les jeunes. Toutefois, elle avoue ne pas avoir les moyens de ses ambitions pour non-paiement des taxes et faute d’accompagnement de l’Etat. “Mais on arrive à faire le minimum grâce aux efforts de sensibilisation des chefs de village. On donne toujours une récompense de 25 000 F CFA plus un vélo et une vignette au chef de village qui réalise le plus de recouvrements”, conclut-elle.

Ibrahima Ndiaye

 

 

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