Infrastructures socioéconomiques : PROJES II veut stabiliser Koulikoro et Nioro

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Le stade Komi Diossé de Kolokani a abrité le jeudi 7 novembre 2024, le lancement des travaux de réalisation des infrastructures socioéconomiques et accompagnement des comités de gestion dans les régions de Koulikoro et Nioro du Sahel de la 2e phase du Programme jeunesse et stabilisation (Projes II). Présidé par le préfet de Kolokani, Alou Diarra, l’événement a marqué le démarrage de la 2e phase du programme, financé par l’Union européenne et placé sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

La cérémonie de lancement a enregistré la présence massive des autorités administratives et coutumières de Kolokani, des femmes, des jeunes, des donsos, entre autres. Elle a également été émaillée de danses traditionnelles de cette localité, ainsi que les marionnettes de la compagnie Nama.

Après le succès de sa première phase au centre et au sud du pays, l’Union européenne a initié la mise en place d’une seconde phase du Programme jeunesse et stabilisation, cette fois-ci, dans les régions du Sud et de l’Ouest du Mali (Projes II).

Le but est de favoriser la stabilisation des zones fragilisées du Mali et le renforcement du contrat social, par une amélioration de l’offre de services sociaux-économiques de base, le soutien à la cohésion sociale et à la médiation entre communautés et autorités, et la création de revenus et d’emplois au bénéfice des couches sociales fragilisées.

Dans cette 2e phase, mise en place en juillet 2022, le Projes intervient dans les communes de Kolokani et Nouga pour la région de Koulikoro, Diéma pour la région de de Nioro du Sahel, Kadiana pour la région de Bougouni, Kignan pour la région de Sikasso et Tièrè pour la région de Koutiala.

Bâti autour de deux grandes composantes, le Projes II vise cinq résultats. Il s’agit de : doter les populations rurales d’une offre de proximité accrue et d’un accès amélioré aux services socio-économiques de base prioritaires, d’identifier et d’apaiser la conflictualité au sein des communautés à travers des accords locaux soutenus par un appui au Centre pour le dialogue humanitaire (HD) et par la matérialisation de dividendes de paix.

Améliorer la cohésion sociale à travers la valorisation d’initiatives de la jeunesse en matière sociale, culturelle, et de citoyenneté, d’accroître l’accès des jeunes des zones d’intervention à la formation professionnelle et entrepreneuriale et à de nouvelles opportunités d’insertion professionnelle, d’améliorer le développement économique régional par l’investissement en infrastructures socio-économiques stratégiques au niveau territorial, et une gestion efficiente et transparente des services publics d’intérêt général.

D’un montant global de 13,3 millions d’euros avec une durée initiale de mise en œuvre de 30 mois, le Projes II est mis en œuvre par la GIZ InS au travers d’un contrat de service.

Pour la mise en œuvre du Projes II, 27 projets d’infrastructure dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique ; de l’économie, de la jeunesse et du sport sont identifiés dans les communes de Diéma, de Nouga et de Kolokani.

Parmi ces projets, 9 seront réalisés à Kolokani. Il s’agit précisément de la clôture du groupe scolaire (A et G) Kolokani, construction et équipements de 3 salles de classes à Koumi, construction d’une salle de vaccination au CSCOM de Kolokani, réalisation d’une adduction d’eau sommaire à TaoTomo, réalisation de 2 retenues d’eau à Dono et Falibougou, réalisation d’un périmètre maraîcher à Torokoroni, réalisation de 20 hangars au marché hebdomadaire de Kolokani, rénovation du stade de Komi-Diossé de Kolokani, équipement de 3 centres secondaires d’état civil de M’pella, Nerekoro et Mintimbougou.

“Pour ces infrastructures, un comité de gestion sera fonctionnel en vue de favoriser leur durabilité”, a expliqué le coordonnateur du Projes, Mahamadou Sidibé. A l’entendre, ces actions de l’UE, à travers le Projes qui succèdent à d’autres déjà réalisées et qui viennent se combiner aux efforts consentis par l’Etat, contribueront à la stabilisation et à l’autonomisation économique des femmes et des jeunes des différentes localités comme le voudrait l’Etat malien et son partenaire l’Union européenne.

Il ajoutera qu’en plus, les membres de 10 coopératives de producteurs et de transformateurs sur 25 au total dans les deux régions seront formés sur les itinéraires techniques, les techniques de transformation de produits agricoles et en entrepreneuriat, dotés en équipements et en intrants pour leur permettre d’accroitre leur production et leur productivité et d’appliquer les techniques de gestion.

Pour atteindre ces objectifs, le Projes a mobilisé un bureau d’études et de suivi/contrôle, une entreprise de construction pour la réalisation des travaux d’infrastructure. Pour la mise en place/redynamisation des comités de gestion de ces infrastructures et le renforcement des capacités des coopératives, le Cabinet d’assistance au développement des PME/PMI (CADP) a été mobilisé.

“Je suis informé de l’arrivée de ce projet depuis sa phase conception jusqu’à ce jour. C’est un projet intégrateur, ça concerne plusieurs domaines de la vie socioéconomique de la Commune de Kolokani de façon particulière, mais de toutes les communes ciblées ; à savoir : l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’environnement, les équipements marchands, les équipements sportifs, tout est pris en compte par ce projet pour pouvoir faciliter la stabilisation, la paix, le contrat social au niveau des communes cibles”, s’est réjoui le préfet Alou Diarra.

A l’en croire, il n’y a pas de sécurité sans développement, comme il n’y a pas de développement sans sécurité, des notions étroitement liées. M. Diarra reste convaincu que pour renforcer la sécurité dans le pays, il est nécessaire d’implanter des projets structurants de ce genre pour permettre aux jeunes d’abord de s’intéresser au développement de leur pays en même temps de les extraire aux griffes des ennemis du pays.

Ibrahima Ndiaye

(envoyé spécial à Kolokani)

 

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