Comprendre les causes profondes des conflits qui frappent le Mali depuis plus d’une décennie et pour y trouver des solutions idoines et durables à travers un dialogue direct, franc et sincère entre l’ensemble des citoyens, tel est le but visé par le Dialogue inter-maliens. En y regardant de près la situation est si dramatique que les maliens sont obligés de trouver solution à la crise multidimensionnelle actuelle. Pour mémoire selon le Cluster Education (ONG intervenant sur la question) en janvier 2024 plus de 1 657 écoles sont fermées raison de l’insécurité pour 497 100 élèves et 9942 enseignants. Alors, un Dialogue inter-maliens (DIM), il le faut.
Quid de la contribution des personnes déplacées internes (PDI) pour la réussite de ce chantier national en vue d’une paix durable au Mali.
Le Mali a engagé depuis peu un Dialogue inter-maliens (DIM) afin de réconcilier les fils du pays et instaurer une paix durable, résultat de solutions endogènes. Il est attendu de l’ensemble des maliens et maliennes une forte implication et contribution idoine pour asseoir la paix. L’opinion des personnes déplacées internes reste incontournable quand on sait que ces personnes ont été contraintes de fuir leurs localités à cause de l’insécurité, des violences et autres violations.
Relevant de la responsabilité du gouvernement, le retour effectif des PDI dans leur lieu de provenance signifierait, le retour de la paix et la sécurité dans ces localités, comme souhaité par le Dialogue inter-maliens.
Le rapport Matrice de Suivi des déplacements (DTM), indique qu’en avril 2023, le Mali a enregistré 375 539 personnes déplacées internes en provenance du Nord et du le Centre. Ces déplacements sont liés en grande partie à l’insécurité, aux combats, attaques sporadiques, indique ledit rapport.
Les PDI, une voix très attendues au DIM
Pour le vice-président du Bureau des Jeunes de Tabital Pulaaku Mali, président de Action pour la Justice Sociale et Solidaire, M. Amadou Dicko, il est primordial d’impliquer les PDI dans l’ensemble des processus pour la paix et la réconciliation. Car, ces personnes sont mieux placées pour proposer des pistes de solution pour un retour dans un climat sécurisé et de paix.
Pour. Cheickna Hamalah Sylla, membre du Comité de pilotage du Dialogue inter-maliens, les PDI ne sont pas restées en marge du processus. Il assure que leurs préoccupations sont remontées au niveau du Comité de pilotage qui se charge de recueillir leurs propositions et craintes suivant les différentes étapes du dialogue.
Au niveau du Comité de pilotage, certaines associations parlent au nom des PDI. Parmi elles, il y a l’association des Amis de la culture Peul, l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon, toutes deux remontent les préoccupations des PDI intégrant des pistes de solution propres aux PDI.
De plus, des représentants des différents sites des déplacements ont participé au DIM au niveau communal, et au niveau régional, ils continuent à y participer, a fait savoir le chargé de gestion des sites de déplacés de Bamako, M.Tiémoko Traoré.
Abdoulaye Bolly est ressortissant d’un hameau situé dans le cercle de Koro dans la région de Bandiagara. Il a fui pour rejoindre Bamako suite à des attaques armées perpétrées contre son hameau, et depuis 2019 il vit au centre Mabilé. Son histoire est similaire à celle des autres déplacés rencontrés. Tous ont dû fuir en catastrophe leurs villages à la suite d’attaques armées perpétrées souvent par des hommes armés non identifiés (HANI). Et pour eux, le DIM est le cadre idéal pour s’écouter, s’accepter et se pardonner.
« Je viens de Dialassakou, suite à des attaques répétées d’hommes armés, tout notre village a fui, il n’y a plus personne. Nous avons tous perdu, mais avec l’aide des autorités nous avons été hébergés au centre Mabilé. Même si nous sommes soutenus par l’Etat et les bonnes volontés, ce n’est pas la même condition que chez nous.
Le vœu de tout un chacun est de pouvoir retrouver sa vie d’avant mais je ne me vois pas retourner dans ces conditions», témoigne Djidi Niagado, mère de six enfants dont l’éducation scolaire est entièrement assurée par le centre.
Placer les protagonistes au centre du DIM et lutter contre amalgames
« Là où nous sommes, tout le monde est fatigué de ces conflits. Je pense que nous devons profiter de ce cadre pour échanger afin de ramener la paix. Pour moi, il s’agit surtout d’amener les protagonistes à se parler et les convaincre à s’engager pour la paix. Si eux ils acceptent, la paix sera assurée », assure Amadou Guido qui a dû fuir sa région après une attaque d’hommes armés dans son village. Une suggestion reprise par beaucoup de déplacés.
« Si tous les maliens se parlent sans nul doute qu’on va trouver la solution. Je suis très peiné de voir aujourd’hui ce qui se passe. Je souhaite surtout qu’on évite les amalgames car ça crée une double stigmatisation qui fend le cœur. Auparavant, dans notre localité Dogon et Peulhs cohabitaient en toute sympathie. Mais brusquement, nous assistons à pareille situation, on ne peut que se désoler. Nous devons éviter les manipulations parce que des gens mal intentionnés peuvent se faire passer pour telle ou telle ethnie ou communauté pour commettre des agressions, à nous de pouvoir faire la part des choses. Pour moi, il est important que nous parvenions à nous parler, à s’accepter et à se pardonner. C’est à ce prix que nous allons retourner dans nos villages respectifs car rien n’est mieux que chez soi », déclare Amadi Diallo un ressortissant de Modoro, village du centre du Mali.
Un avis que semble partagé Aminata Amadou Dicko également hébergée sur le site de Faladié. Elle invite les décideurs à engager le dialogue entre les belligérants afin de les amener à définitivement cesser les attaques.
Quant à Amadou Tall, âgé d’une vingtaine, hébergé au centre Malibé, le DIM est le lieu idéal pour intensifier la communication et la sensibilisation en faveur de la paix.
Pour Messaoud Ould Braïka, Président de l’Assemblée Nationale Convergente des Jeunes du Mali et expert en questions sécuritaires, le DMI est le cadre idéal pour résoudre les conflits intercommunautaires et construire un avenir inclusif et durable pour tous les maliens. En ce qui concerne le retour des PDI dans leurs localités, le Président de l’Assemblée Nationale Convergente des Jeunes du Mali, suggère que le DMI serve à lever le doute sur leur sécurité.
« Pour le retour des déplacées, plusieurs garanties sont nécessaires, il est essentiel de mettre en place des dispositifs de sécurité solide, de garantir aux déplacées qu’elles ne seront exposées à aucune menace sécuritaire ou intimidation lors de leur retour. Qu’elles soient rassurées sur la sécurité de leur personne et leurs biens. », dira-t-il. Et d’ajouter que des dispositions devraient également être prises pour rétablir les infrastructures sociales de base pour les accueillir dans un environnement accueillant et paisible.
Un avis largement partagé par les déplacées qui recommandent également l’approche communautaire. Qui va impliquer les communautés locales dans le processus du retour des PDI dans un environnement pacifique et sécurisé.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net
No matter what we say solution remain same. It is to find plus neutralize all terrorists. We must become more aggressive therefore we must improve our ability to be more aggressive plus maintain high degree of success at finding plus neutralizing terrorists plus those criminals who assist terrorists.
Henry Author Price Jr aka Kankan
L Afrique est noire de la méditerranée au cap des îles Canaris au Yemen.
Je veux dire là que tous les autres sont des hôtes temporaires ou nos fils et filles, tout le reste n est que racaille qui a envahi, tuê, violé, castré, génocidé, culturocidé, occupé les noirs, les terres noires, les enfents noirs les femmes noirs, et doivent etre chassés hors du continent tôt ou tards, ainsi doivent être éduqués nos populations noires afeicaines.